L'Europe, rivée sur Bruxelles, finit dans le désordre
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\ 16h28
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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé dans le désordre vendredi, le sommet extraordinaire à Bruxelles sur le plan de relance économique de l'Union européenne incitant les investisseurs à la prudence.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,31% à 5.069,42 points. Le Footsie britannique a pris 0,63% et le Dax allemand a gagné 0,35%, porté par Daimler.
L'indice EuroStoxx 50 a fini à l'équilibre, le Stoxx 600 a avancé de 0,16% et le FTSEurofirst 300 de 0,18%.
Les dirigeants de l'Union européenne se sont retrouvés physiquement vendredi à Bruxelles pour la première fois depuis le début de l'épidémie liée au coronavirus afin de tenter de se mettre d'accord sur un ambitieux plan de relance de 750 milliards d'euros pour leurs économies exsangues.
En raison des divergences de vues persistantes, la chancelière allemande, Angela Merkel, a prévenu qu'il fallait s'attendre à des négociations "très, très difficiles" et le Premier ministre néerlandais a dit son pessimisme sur la possibilité d'un accord à l'issue de ce sommet deux jours. "Il y a un risque que le marché attende trop de cette réunion en particulier et soit déçu si aucune décision finale n'est prise ce week-end. Je n'attendrais pas grand-chose de plus qu'une déclaration politique affirmant l'engagement des États membres à conclure une sorte d'accord", a déclaré Neil Wilson chez Markets.com.
Autre sujet d'attention, la nouvelle flambée épidémique aux Etats-Unis qui menace la reprise économique. Plus de 77.000 nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été recensés dans le pays au cours des 24 dernières heures, un record.
VALEURS EN EUROPE
Signe du regain de prudence concernant la crise sanitaire, le compartiment du transport et du tourisme a perdu 1,12%, avec les replis les plus marqués pour les compagnies aériennes.
Le secteur automobile a pris 1,55%, porté par Daimler (+4,42%). Le constructeur automobile allemand a signé la plus forte hausse du Dax après avoir dit qu'il ferait état d'une perte d'exploitation de l'ordre de 1,68 milliard d'euros au deuxième trimestre, un montant moindre que ce qu'anticipaient les analystes.
Autres valeurs en vedette, Ericsson a bondi de 11,43%, en tête du Stoxx 600, après la publication d'un bénéfice opérationnel ajusté meilleur que prévu au T2 et AstraZeneca a pris 3,9% avec une information sur la production d'un vaccin contre le Covid-19 en Russie.
À WALL STREET
Au moment de la clôture européenne, Wall Street évoluait sans grand changement, tiraillé entre les craintes de perturbations économiques dues à la pandémie et les espoirs de nouvelles mesures de relance aux Etats-Unis.
Netflix perdait 6,96% après avoir dit jeudi anticiper un recrutement moindre qu'attendu de nouveaux abonnés au troisième trimestre.
BlackRock, numéro un mondial de la gestion d'actifs, avançait de 3,23% après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur qu'attendu.
CHANGES/TAUX
L'euro gagne du terrain face au dollar, pour revenir à plus de 1,143 dollar, proche d'un pic de quatre mois.
"Les marchés semblent être constructifs sur l'euro en anticipations de progrès concernant le fonds de relance. Si des progrès ont lieu ce week-end, l'euro pourrait atteindre 1,15 dollar", a déclaré Petr Krpata, analyste chez ING, qui a ajouté que les monnaies scandinaves pourraient monter aussi.
Le dollar recule de 0,35% face un panier de six autres devises de référence.
Le rendement du Bund à dix ans a terminé la journée en petite hausse à -0,453% et son équivalent américain gagne deux points de base à 0,6316%.,
PÉTROLE
Les cours du pétrole sont en légère baisse dans un climat d'incertitude quant à la reprise mondiale de la demande de brut alors que les cas de coronavirus continuent d'augmenter et que les principaux producteurs ont décidé de limiter les réductions de production.
Le Brent perd 0,32% à 43,23 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,15% à 40,69 dollars.
LES INDICATEURS DU JOUR
Sur le plan macroéconomique, la hausse des prix à la consommation en zone euro a été confirmée à 0,3% en juin sur un an.
Aux Etats-Unis, le moral des ménages a enregistré en juillet une dégradation inattendue, selon les résultats préliminaires de l'enquête de l'Université du Michigan.