L'Europe finit dans le vert, des progrès évoqués sur l'Ukraine

par Claude Chendjou
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L'Europe finit dans le vert, des progrès évoqués sur l'Ukraine
Les Bourses européennes ont terminé nettement dans le vert mercredi. À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain 3,68%. Le Footsie britannique a pris 1,75% et le Dax allemand 3,76%. /Photo d'archives/REUTERS/Ralph Orlowski

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé nettement dans le vert mercredi et Wall Street était également orientée en hausse à la mi-séance, les marchés d'actions étant soutenus par des signes de progrès dans les discussions entre l'Ukraine et la Russie, dans l'attente des annonces en matière de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain 3,68% à 6.588,64 points. Le Footsie britannique a pris 1,75% et le Dax allemand 3,76%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 4,13%, le FTSEurofirst 300 de 2,92% et le Stoxx 600 de 3,07%.

Même si les combats se poursuivent en Ukraine, la Russie a fait état mercredi de la possibilité de parvenir rapidement à des compromis sur certains points des négociations entre les deux pays, et le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a jugé que les pourparlers entre Moscou et Kyiv semblaient prendre une tournure plus réaliste.

Signe d'une accalmie sur les marchés d'actions, l'indice de la volatilité aux Etats-Unis recule de 7% à 27,8 points, tandis que son équivalent européen a fini sur un creux de plus de deux semaines à environ 36 points (-12,5%).

Au chapitre macroéconomique, la Réserve fédérale américaine doit annoncer à 18h00 GMT ses décisions de politique monétaire à l'issue d'une réunion de deux jours. Une demi-heure plus tard son président, Jerome Powell, donnera une conférence de presse.

Alors que les prix à la consommation aux Etats-Unis pour le mois de février sont ressorties la semaine dernière en progression de 6,4% en rythme annuel, le niveau le plus important depuis août 1982, les marchés anticipent une hausse de taux d'au moins 25 points de base qui marquerait la première étape d'un nouveau cycle de relèvement du coût du crédit.

Robert Pavlik, stratège en investissements chez SlateStone Wealth, estime que la hausse attendue des taux de la Fed pourrait s'accompagner de propos plus prudents sur le rythme de la hausse des taux directeurs, tandis que Gregory Perdon, co-directeur des investissements chez Arbuthnot Latham, dit pour sa part s'attendre à ce la guerre en Ukraine freine le rythme du resserrement de la Fed cette année.

La tendance positive est également soutenue par les déclarations des autorités chinoises sur des mesures politiques favorables à ses marchés de capitaux.

VALEURS EN EUROPE

Sur le Stoxx 600 paneuropéen, hormis les services aux collectivités (-0,7%) et l'énergie (-0,3%), tous les principaux secteurs ont fini dans le vert. Le compartiment de la consommation des biens et services non essentiels (+5,1%), celui des hautes technologies (+5,2%), celui de la finance (+4,3%) et celui l'automobile (5,3%) ont enregistré les plus forts gains.

Renault a bondi de 7,7% et l'équipementier automobile Faurecia de 8,4%. BMW a avancé de 4,1% malgré l'abaissement de sa prévision de marge bénéficiaire pour cette année sur fond de guerre en Ukraine. Le groupe allemand a cependant dégagé en 2021 sa meilleure marge bénéficiaire depuis 2017.

Dans les banques (+5,05%), Société Générale et Unicredit, particulièrement exposées à la Russie, ont grimpé respectivement de 9,1% et 6,4%, tandis que dans le luxe (+4,2%), dépendant de la Chine, Hermès et LVMH ont gagné respectivement 7,5% et 6,5%.

Ailleurs en Europe, Avast a chuté de 13,2% après les inquiétudes exprimées par l'autorité britannique de la concurrence sur le projet de son rachat par NortonLifeLock, tandis que les perspectives d'Inditex, la maison mère de Zara, ont été mal accueillies par les investisseurs.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avançait de 1,2%, le Standard & Poor's 500 de 1,6% et le Nasdaq de 2,5%, la quasi totalité des grands secteurs de la cote étant dans le vert, avec la finance (+2,6%) en tête.

JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Citigroup, Bank of America et Wells Fargo prenaient de 3% à 6,4%, tandis que les valeurs technologiques, qui ont fortement baissé depuis le début de l'année, montaient également malgré les anticipations de resserrement monétaire. Tesla et Apple gagnaient respectivement 3,9% et 1,7% et l'indice sectoriel des "techs" avançait de 2,1%.

LES INDICATEURS DU JOUR

Les chiffres publiés mercredi par le département du Commerce montrent que les ventes au détail aux Etats-Unis ont augmenté moins que prévu en février avec une hausse de 0,3% après un gain de 4,9% en janvier.

CHANGES

Le dollar, qui a touché la semaine dernière un sommet de presque deux ans face à un panier de grandes devises internationales en réaction à des anticipations de hausse des taux de la Fed recule de 0,49% à l'approche de la fin de la réunion de la banque centrale américaine.

L'euro, soutenu par l'optimisme sur le dossier ukrainien, en profite pour remonter à 1,1009 dollar (+0,51%).

La livre sterling, tombée mardi à 1,3000 dollar, soit un creux de 16 mois, remonte également à 1,3106 (+0,53%) à la veille du communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre. Une hausse d'un quart de points du taux directeur de la banque centrale étant attendue par les marchés monétaires.

TAUX

A l'approche des décisions de la Fed, les rendements obligataires montent. Celui des bons du Trésor américain à dix ans avance de 1,5 point de base à 2,175%, tandis que le rendement du cinq ans a touché un sommet depuis mai 2019 à 2,149%.

En Europe, l'appétit pour le risque a favorisé la hausse des rendements obligataires: celui du Bund allemand à dix ans a fini en hausse de 6,8 points à 0,3970% après avoir atteint son plus haut niveau depuis novembre 2018 à 0,4%. Son équivalent français de même échéance s'est apprécié de 4,5 points à 0,8550%.

PÉTROLE

Après deux jours consécutifs de baisse, le marché pétrolier est volatil, les investisseurs étant partagés entre l'apaisement des craintes concernant la demande chinoise et l'espoir d'une solution diplomatique dans la crise ukrainienne.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a en outre indiqué que trois millions de barils par jour de pétrole russe pourraient ne pas être mis sur le marché à compter d'avril à la suite du conflit russo-ukrainien.

Le Brent abandonne 0,87%, à 99,03 dollars le baril, mais le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) grignote 0,15% à 96,71 dollars le baril.

(Reportage Claude Chendjou, édité Jean-Michel Bélot XX)

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