L'Europe boursière dans le rouge, résultats et commerce pèsent
Avec
\ 08h11
Avec
PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en baisse lundi dans la matinée, les craintes soulevées par des résultats décevants pour certains géants américains de la technologie s'ajoutant à des publications mitigées en Europe et aux inquiétudes persistantes sur les tensions commerciales internationales.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,4% à 5.489,82 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,25% et à Londres, le FTSE perd 0,29%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,35%, le FTSEurofirst 300 lâche 0,28% et le Stoxx 600 se replie de 0,28% également.
Un des plus forts replis sectoriels revient au segment des ressources de base, dont l'indice Stoxx recule de 0,66%, signe d'un contexte permanent de prudence lié aux difficiles relations commerciales entre les Etats-Unis et leurs principaux partenaires.
Si l'accord passé mercredi entre Donald Trump et le président de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker a soulagé les investisseurs, ces derniers redoutent que la fragile trêve entre les deux blocs ne vole en éclat sous le coup d'un nouveau tweet passionné du président américain.
Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis restent par ailleurs prégnantes. Les indicateurs d'activité PMI chinois pour le mois de juillet, attendus cette semaine, devraient montrer les premiers effets des tarifs douaniers américains, préviennent les économistes de Société générale.
UNE SAISON DE RÉSULTATS DIFFICILE POUR LA TECH US
Le compartiment technologique européen recule quant à lui de 0,72%, pénalisé par la pression observée sur les grandes valeurs technologiques américaines.
Les publications, lourdement sanctionnées, de Facebook, Twitter ou encore Intel ont relancé les craintes sur la croissance attendue de ces grandes entreprises extrêmement bien valorisées en Bourse.
Le Nasdaq composite a perdu 1,46% vendredi, son plus fort recul en pourcentage sur une séance depuis un mois.
Le secteur de l'alimentaire et des boissons (-1,02%) souffre pour sa part du plongeon de Heineken (-5,18%) après l'abaissement de son objectif de marges pour 2018.
A Paris, Air Liquide lâche 2,69%, lanterne rouge du CAC 40, après la publication de performances opérationnelles jugées décevantes au titre du premier semestre.
A l'inverse, M6 bondit de 5,36%, en tête du SBF 120, porté par l'annonce de négociations exclusives avec le fonds d'investissement américain General American Capital Partners (GACP) pour la vente de 100% du club de football des Girondins de Bordeaux. Dans une note, les analystes de Liberum estiment que cette annonce devrait servir de catalyseur au titre du groupe de médias français.
En Asie, les places boursières ont clôturé dans le rouge, l'indice Nikkei ayant perdu 0,74% avant la décision de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) mardi.
L'indice composite de la Bourse de Shanghai a reculé de 0,12%, pénalisé par la poursuite de la baisse du secteur de la santé après un scandale lié à un vaccin et le plongeon continu du yuan, qui a touché un nouveau plus bas de treize mois face au dollar.
LES REGARDS SONT TOURNÉS VERS LES BANQUES CENTRALES
Hormis la devise chinoise, le marché des changes reste globalement peu animé avant les multiples rendez-vous de banques centrales prévus cette semaine.
La décision de politique monétaire de la BoJ sera suivie mercredi par celle de la Réserve fédérale (Fed), avant celle jeudi de la Banque d'Angleterre.
Dans l'attente de ces rendez-vous, le dollar est stable face à un panier de devises de référence.
L'euro est ainsi inchangé face au billet vert, autour de 1,1660, avant la parution dans la journée d'indicateurs clés sur le sentiment des investisseurs en zone euro et les premiers chiffres de l'inflation en Allemagne pour le mois de juillet.
Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se maintient autour de 2,96% et son équivalent allemand autour de 0,40%.
En revanche, le rendements des emprunts d'Etat italiens à dix ans gagne plus de cinq points de base, à 2,79%, en amont d'une importante adjudication sur cette échéance prévue ce lundi autour de 10h00 GMT sur fond d'incertitudes politiques en Italie. [EURODEBT/O]
Vendredi, le fondateur du Mouvement 5 Etoiles (M5S), Beppe Grillo, a appelé le pays à se doter d'un "plan B" pour quitter la zone euro si la situation économique l'impose.
En réaction, le vice-président du Conseil italien et actuel dirigeant du M5S, Luigi Di Maio, a déclaré dans un entretien accordé à la presse italienne dimanche qu'un référendum sur la sortie de la zone euro de l'Italie ne figurait pas dans le programme gouvernemental.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en légère hausse, le baril de brut léger américain (WTI) reprenant notamment des couleurs après quatre semaines consécutives de repli.
(Édité par Véronique Tison)