Son « Traité de droit et d’éthique de la robotique civile », paru début 2017 est le fruit d’un long chemin pour Nathalie Nevejans. « Dès ma prise de fonction comme maître de conférences, en 2000, j’ai fait des recherches sur les robots et leur interaction avec l’homme », indique-t-elle. Le concept d’IA avait alors un moindre impact. Fin?2012, elle reprend ses recherches, et s’intéresse non seulement aux questions juridiques mais aussi à l’éthique. Avec des convictions fortes : « Les robots ne doivent pas avoir de personnalité juridique, cette question est donc exclue de mon livre. Ma vision de la robotique est très réaliste, non romantique. Les machines peuvent prendre des décisions limitées. Sans libre arbitre, elles prennent une décision logique, pas morale », explique-t-elle. Nathalie Nevejans aborde aussi les questions liées à la robotique spatiale, militaire ou les drones. Elle ajoute : « L’IA est extraordinaire, mais il faut maîtriser l’outil. »