L'État ne doit pas réduire sa part dans Renault pour Emmanuel Macron

Le directeur général de Nissan veut une remise à plat de l'alliance avec Renault et Emmanuel Macron lui répond. Jeudi 27 juin, le président français a écarté une éventuelle modification des participations croisées.

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L'État ne doit pas réduire sa part dans Renault pour Emmanuel Macron
Emmanuel Macron fait entendre un autre son de cloche sur le dossier de l'Alliance Renault-Nissan. /Photo prise le 26 juin 2019/REUTERS/Koji Sasahara

Emmanuel Macron fait entendre un autre son de cloche sur le dossier de l'Alliance Renault-Nissan. Rien ne justifie une baisse de la participation de l'État français au capital de Renault, a déclaré jeudi 27 juin le président français. Ce dernier est en déplacement au Japon pour un sommet du G20 prévu le 28 et 29 juin.

Emmanuel Macron contredit Bruno Le Maire

"Rien ne justifie qu'on vienne changer les participations croisées, les règles de gouvernance et, a fortiori, la participation de l'État dans Renault qui n'a rien à voir avec Nissan", a développé Emmanuel Macron alors que l'État détient 15% du constructeur automobile français. Le président a également souhaité que l'alliance Renault-Nissan oeuvre à un renforcement de ses synergies.

Cette déclaration d'Emmanuel Macron revient sur les propos du ministre de l'Économie et des Finances. Mi-juin, après l'échec du projet de fusion entre Renault et Fiat-Chrysler Automobiles (FCA), Bruno Le Maire s'était dit ouvert à réduction de la participation de l'État dans Renault ou à une réduction de la participation de Renault dans Nissan si cela permettait d'assurer la place de Renault au sein d'un groupe consolidé. Une hypothèse toutefois très incertaine.

Un message à Nissan

Avec ces propos, Emmanuel Macron répond aussi au directeur général de Nissan. Lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires, mardi 25 juin, Hiroto Saikawa a évoqué une possible évolution de la structure capitalistique du groupe japonais. Malgré les appels fréquents de la partie française à un renforcement du partenariat, voire une fusion, entre Renault et Nissan, le constructeur japonais ne cache pas son mécontentement face à une situation qu'il juge déséquilibrée. Renault possède 43,4% de Nissan, qui en retour ne contrôle que 15% du groupe français, sans droits de vote de surcroît.

Emmanuel Macron a toutefois balayé l'éventualité d'une remise à plat de l'alliance. "C'est le résultat de l'histoire, on ne va pas le revisiter maintenant, ce n'est pas ça le sujet, ce n'est pas en changeant les participations que Nissan ira mieux", a déclaré le président.

"Les résultats qu'on a eus récemment, ils ne sont pas liés aux participations, ils sont industriels. Qu'on fasse moins de politique et moins de finance et plus d'industrie, plus d'innovation technologique", a poursuivi Emmanuel Macron.

Relations tendues entre Renault et Nissan

Le directeur général de Nissan n'a pas encore répondu à Emmanuel Macron mais ces déclarations risquent de ne pas arranger les relations entre Renault et Nissan. Celles-ci se sont tendues depuis l'arrestation en novembre 2018 au Japon de l'architecte et ancien président de l'alliance, Carlos Ghosn, soupçonné de malversations financières qu'il dément.

Emmanuel Macron a cependant jugé que la situation de Carlos Ghosn était un cas individuel qui ne devrait pas avoir de conséquences pour l'alliance Renault-Nissan. Il aussi invité l'alliance à maintenir sa stabilité et à renforcer ses synergies, estimant que l'avenir passait par une intégration accrue afin que Renault-Nissan occupe une place de leader dans les véhicules électriques et dans les véhicules autonomes.

Avec Reuters (Marc Angrand pour le service français)

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