L'État étudie toutes les options pour EDF, dont le statu quo, déclare François de Rugy
Le 10 octobre, le ministre de la Transition écologique et solidaire a déclaré que le gouvernement étudiait toutes les options sur l'organisation d'EDF. François de Rugy n'a pas écarté l'option d'un statu quo. Il a aussi évoqué la possible présentation d'un projet au même moment que la PPE, attendue fin octobre.
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\ 17h22
Mis à jour 11 Oct. 2018
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11 octobre 2018
Le gouvernement étudie toutes les options concernant l'organisation d'EDF, y compris le statu quo, a déclaré le mercredi 10 octobre le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy.
Ces déclarations interviennent alors que différents scénarios de modification de la structure de l'électricien public circulent depuis près d'un an, parmi lesquels une scission de ses activités nucléaires, et à quelques jours de l'annonce de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), un texte qui précisera notamment l'avenir des centrales nucléaires d'EDF.
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"Nous étudions toutes les solutions, y compris le statu quo, ce n'est pas le changement pour le changement, c'est une question d'organisation, de structure", a dit François de Rugy à des journalistes en marge d'un événement sur l'innovation organisé par EDF.
Projet possible au moment de la présentation de la PPE
"Nous pensons peut-être qu'il faudrait faire évoluer [l'organisation] mais nous allons faire en quelque sorte un comparatif des avantages et des inconvénients des différentes solutions, y compris du statu quo", a ajouté le ministre.
En septembre, le ministre déclarait pourtant que le statu quo d'EDF n'était "pas dans l'intérêt de l'État et de l’entreprise".
Prié de dire à quelle échéance cette réflexion pourrait aboutir, François de Rugy a évoqué la possibilité qu'un projet soit prêt au moment de la présentation de la PPE, prévue fin octobre, ou ultérieurement.
Une augmentation globale de la consommation électrique à l'horizon 2030-2035
"Ce que nous pensons dans les travaux préparatoires [de la PPE], c'est que nous allons plutôt avoir dans les années qui viennent, sur l'électricité, une forme de stagnation sur la consommation", a également dit le ministre.
Alors que les efforts d'efficacité énergétique feront dans un premier temps baisser la consommation, les nouveaux usages se traduiront ensuite par une augmentation, a ajouté François de Rugy, en se disant "très soucieux" de la sécurité d'approvisionnement des Français.
"Dans un deuxième temps, nous pensons que [...] à l'horizon de 2030-2035, on va avoir une augmentation globale de la consommation électrique. Et pour résoudre l'équation du climat, nous considérons que cette consommation doit être satisfaite par des moyens non émetteurs de CO2, soit l'hydroélectrique, le nucléaire et le renouvelable."
Avec Reuters (Benjamin Mallet, édité par Gilles Guillaume)