L'emballage plastique vers plus de circularité
La filière poursuit sa transition écologique. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle réalisée par l’association professionnelle des entreprises de l’emballage plastique Elipso sur l’économie circulaire.
Un contexte sanitaire difficile, une envolée des prix des matières plastiques entre 64 et 78 %, un “ plastic bashing” qui ne faiblit pas, une hausse du prix de la tonne de CO2 de 50 % à 50 euros... Le secteur de l’emballage plastique traverse une crise sans précédent.
Et pourtant, “ce contexte difficile mais motivant nous pousse à poursuivre nos efforts sur le juste emballage” déclare Christian Théry, président d’Elipso, à l’occasion de la publication de la cinquième édition de l’enquête sur l’économie circulaire réalisée auprès de ses adhérents.
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Innovation et circularité
Selon les résultats de l’étude, les entreprises investissent fortement (6 % de leur chiffre d’affaires en moyenne, avec 30 entreprises en tête cumulant à elles seules 150 millions d’euros d’investissement) pour tendre vers les objectifs fixés par le cadre législatif, les demandes des clients et les attentes sociétales. Recyclabilité et incorporation de matières recyclées représentent les principaux critères d’innovation.
75% des répondants ont déjà fait évoluer leur offre vers des emballages monorésine, biosourcés ou réemployables.
« L’enquête concrétise au fur et à mesure des éditions la mutation du plastique d’hier pour laisser place à un nouvel emballage plastique, plus proche des aspirations et obligations d’aujourd’hui », précise Christian Théry.
Pour preuve, l’objectif d’intégration de 440 000 tonnes de matière recyclée en 2025 (sur le million de tonnes prévu pour l’ensemble de la filière plasturgie), est déjà atteint à 77 %.
Les résultats de l’enquête, à laquelle plus de 60 % des adhérents ont répondu, montrent que les entreprises du secteur ont su résister et faire preuve de résilience tout en poursuivant leurs objectifs de transformation vers l’emballage circulaire. Même si un quart d’entre elles déclarent une baisse d’activité, principalement sur la restauration et la vente à emporter, les trois-quarts maintiennent leur carnet de commande.
Eviter la confusion
Elipso note cependant certains freins pour atteindre facilement le 100 % d’emballages recyclés en 2025, comme le manque de lisibilité des règlementations.
Les lois nationale et européenne peuvent se contredire (articulation du décret 3R avec les directives européennes, projet de loi Climat, lignes directrices de la Commission sur la directive SUP), certaines utilisations restent limitées comme l’aptitude au contact alimentaire des matières recyclées, ou le développement jugé insuffisant des circuits de collecte et de recyclage pour l’ensemble des emballages.
« Restons dans le cadre posé par la loi antigaspillage il y a un an et évitons la course aux fausses bonnes idées, les fonctionnalités et les analyses de cycle de vie doivent primer avant tout choix d’emballage. Comme le montre l’enquête, l’industrie s’est mise en ordre de marche, les premiers résultats sont là, continuons sereinement via un travail commun avec l’ensemble de la chaine de valeur », conclut Christian Théry.
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