L'EFSA épingle à nouveau des néonicotinoïdes
L'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme concernant les néonicotinoïdes. Cette fois ce sont l'acétamipride et l'imidaclopride qui sont dans le viseur. L'EFSA a récemment annoncé que ces deux insecticides pouvaient avoir une incidence sur le développement du système nerveux humain. Cet avis scientifique a été émis à la demande de la Commission européenne et s'appuie sur des recherches récentes et des données existantes. Le groupe scientifique de l'EFSA sur les produits phytosanitaires et leurs résidus (groupe PPR) a conclu que certains niveaux actuels recommandés d'exposition de ces deux pesticides « pourraient ne pas constituer une protection suffisante pour éviter toute neurotoxicité ». De fait, il propose d'abaisser les valeurs de référence toxicologiques de ces produits. Mais l'agence européenne reconnaît néanmoins que « les éléments de preuve disponibles sont limités et recommande que des recherches additionnelles soient menées pour fournir des données plus solides ». Le groupe PPR de l'EFSA demande par ailleurs que des critères soient définis au niveau européen pour rendre obligatoire la soumission d'études sur la neurotoxicité développementale (NTD) dans le processus d'autorisation des pesticides. En début d'année, l'EFSA avait déjà pointé les risques de trois néonicotinoïdes, dont l'imidaclopride, sur la santé des abeilles. Ce qui avait abouti à leur interdiction au sein de l'UE par la Commission européenne fin mai.