L’économie française évite de peu la récession
[ACTUALISE] - Dans sa première estimation, l’Insee a révélé ce 14 août qu'au deuxième trimestre le PIB a stagné. Des chiffres donc légèrement meilleurs que ceux présentés la semaine dernière par la Banque de France.
Consommation atone, ralentissement de l’investissement des entreprises face à la crise de la dette…autant d’arguments qui vont dans le sens d’un PIB en baisse. L'Insee affirme qu'il a stagné au deuxième trimestre. Ces données viennent donc confirmer ses propres prévisions de fin juin. La croissance est donc nulle comme sur les trois premiers mois de l'année 2012.
En évitant un recul du PIB, la France évite donc une entrée en récession, même s'il s'agit du troisième trimestre consécutif de recul. L'Insee a en effet révisé à la baisse ses chiffres du quatrième trimestre 2011 (0% au lieu de +0,1%), même si la croissance sur l'ensemble de l'an dernier reste inchangée à +1,7%.
VOS INDICES
source
129.6 +0.23
Septembre 2022
Indice mensuel du coût horaire du travail révisé - Salaires et charges - Tous salariés - Industrie manufacturière (NAF rév. 2 section C)
base 100 en décembre 2008
113 +0.89
Juillet 2022
Indice du coût du travail - Salaires et charges - Industrie (NAF rév. 2 sections B à E)
Base 100 en 2016
1563.3 +1.55
Décembre 2021
Smic brut mensuel - moyenne annuelle
en €/mois
Les économistes de Reuters estimaient jusque là que le PIB pouvait reculer de 0,1% pour le deuxième trimestre. Un chiffre comparable à celui avancé par la Banque de France, qui table même pour le troisième trimestre sur un recul là encore de 0,1%.
En effet, selon la Banque de France, la conjoncture n'est pas très positive. Les dernières semaines ont été plus noires que prévu. Le moral des ménages est en berne, le chômage continue sa progression et les industriels sont confrontés à une concurrence de plus en plus rude au niveau international.
Pour l'Insee, dans ses prévisions de juin, le second semestre pourrait être marqué par un léger rebond permettant au PIB de progresser de 0,4% sur l’année. L'objectif du gouvernement d'une croissance de 0,3% sur l'ensemble de l'année 2012 reste réalisable, selon l'institut. Pour Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances interrogé sur Europe 1, cet objectif est tenable "dès lors que les troisième et quatrième trimestres seront un peu plus positifs. Cette prévision est prudente et raisonnable, et l'investissement se reprend un peu".
Craintes apaisées en Allemagne
Son voisin allemand craignait de mauvais chiffres aussi pour ce deuxième trimestre. En effet, l’Allemagne a enregistré des importations en net ralentissement. Mais la surprise est plutôt bonne en ce 14 août. Car l'Allemagen affiche un PIB au deuxième trimestre meilleur que prévu. Il est en effet en hausse de 0,3%. Reste que les craintes sont nombreuses encore face à la crise de la dette. Le ministre allemand de l’Economie Philipp Rössler a expliqué vendredi dernier qu’après la forte croissance du premier trimestre, la tendance s’est sensiblement affaiblie en raison du ralentissement de l’environnement international.
En zone euro, la tendance est plus morose. Le PIB recule sur la même période d'environ 0,2%. Selon l'institut Euler Hermes, "la zone euro est attendue en récession sur 2012 (-0,4%) en raison d’une chute de l’activité dans les pays du Sud, une faiblesse de la croissance dans le reste de la zone au deuxième trimestre notamment plombée par la dégradation de la conjoncture en Grèce, en Espagne et en Italie".
"Il y a un vrai souci de ce côté en Europe aujourd'hui et la faiblesse de l'investissement pose des problèmes pour la croissance potentielle à venir", a assuré à Reuters le responsable des études économiques chez Natixis Asset Management, Philippe Waechter. De son côté, Ludovic Subran chef économiste chez Euler Hermes "craint un ralentissement économique plus dur que prévu face à la panne de compétitivité des entreprises françaises".
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