L’avenir incertain de Fret SNCF entre les mains de Bruxelles
Le ministre des Transports Clément Beaune a présenté mardi 23 mai le scénario qu'il négocie avec la Commission européenne concernant l’avenir de Fret SNCF. La filiale se retrouve dans la tourmente en raison des aides publiques de 5,3 milliards d’euros reçues entre 2007 et 2019, qui ont entrainé l’ouverture d’une enquête pour non-conformité aux règles de l’Union européenne. Fret SNCF devra subir d’importantes révisions pour éviter sa disparition.
Environ 2 000 cheminots exprimaient leur mécontentement devant le ministères des Transports mardi 16 mai. Une semaine plus tard, les fédérations CGT Cheminots, UNSA Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT Cheminots ont appelé les cheminots à faire de même sur tout le territoire. La raison de cette ébullition provient des soupçons de Bruxelles à propos d’aides jugées «privilégiées», accordées entre 2007 et 2019 par l’Etat français à Fret SNCF, pour un montant de 5,3 milliards d’euros. Menacée de devoir rembourser ces aides publiques, la survie de cette filiale chargée du convoyage de marchandises devient un sujet d’Etat. Le gouvernement, mobilisé pour défendre le fret ferroviaire, parlemente avec Bruxelles pour que ces aides ne soient pas remises en cause. Le ministre des Transports, Clément Beaune, a ainsi reçu mardi 23 mai les dirigeants de la SNCF, de sa filiale, et les organisations syndicales représentatives de la branche ferroviaire pour leur présenter sa stratégie.
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