L’Australie et l’Europe rapprochent leurs systèmes d’échange de quotas de CO2
Les deux régions du monde veulent créer un système intégré d’échanges de quotas de CO2.
L'Australie et l'Union européenne (UE) ont annoncé mardi 28 août leur intention à moyen terme de lier la nouvelle taxe carbone australienne, acquittée par les entreprises les plus polluantes, au système européen d'échange d'émission (ETS) aux droits à polluer.
En effet, depuis début juillet, les 350 principaux émetteurs de CO2 en Australie doivent s’acquitter d’une taxe d’un montant de 19 euros par tonne carbone. Mais à compter de 2015, elle devrait céder sa place à un système d’échange de quotas d’émissions Asie-Pacifique fixés par le marché. Un modèle qui copie en partie celui instauré en Europe.
Cette nouvelle mesure va donc permettre au 1er juillet 2015 d’avoir un prix du carbone identique à celui de son deuxième partenaire commercial. Un système totalement intégré dans lequel les unités carbone seraient mutuellement reconnues pourrait voir le jour dès le 1er juillet 2018, selon le ministre australien en charge du changement climatique Greg Combet.
Ce lien intercontinental entre les systèmes d’échanges de quotas ravit aussi la commissaire européenne en charge du climat, Connie Hedegaard.
En Europe, le principe de l'ETS consiste à attribuer des quotas de carbone à des entreprises qui peuvent ensuite les échanger en Bourse. Ce marché a transformé le dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, en un actif financier comme les autres.
L'Australie est l’un des pays avec un taux d'émission de CO2 par habitant très élevé. Le pays est aussi un grand exportateur de charbon. Son secteur minier, source d'immenses fortunes et moteur de l'économie, profite du boom de la demande des pays émergents, dont l'Inde et la Chine.
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