L'Arabie saoudite remplace le président de Saudi Aramco
Changement de présidence chez Saudi Aramco. L'Arabie saoudite a nommé Yassir al Roumayyan pour prendre la tête de la plus grande compagnie pétrolière mondiale.
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\ 18h03
Mis à jour 03 Sept. 2019
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03 septembre 2019
L'Arabie saoudite a nommé un nouveau président à la tête de Saudi Aramco, sa grande compagnie pétrolière qu'elle s'apprête à mettre en Bourse. Le patron du fonds souverain saoudien, Yassir al Roumayyan, va remplacer le ministre de l'Énergie, Khalid al Falih, a rapporté Reuters lundi 2 septembre.
Amoindrir l'influence de Khalid al Falih
Yassir al Roumayyan, ancien banquier d'affaires, a été placé à la tête du Fonds public d'investissement (PIF) en septembre 2015, après avoir été brièvement conseiller au palais royal. Il siège au conseil d'administration d'Aramco depuis 2016.
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Ce changement à la présidence d'Aramco intervient trois jours après la publication vendredi 30 août de décrets royaux portant notamment sur la création par l'Arabie d'un ministère de l'industrie et des ressources minières, deux domaines ainsi sortis du périmètre du tentaculaire ministère de l'Énergie.
Cette scission semble destinée à amoindrir l'influence de Khalid al Falih, qui a néanmoins conservé le portefeuille de l'Énergie. Khalid al Falih avait la haute main sur plus de la moitié de l'économie saoudienne via son super-ministère, créé en 2016 pour tenter de faciliter la mise en oeuvre de réformes économiques. Malgré ses projets ambitieux pour l'industrie et les mines, ces deux secteurs ont connu peu de développement.
Introduction en Bourse géante
Khalid al Falih a félicité son successeur sur Twitter en évoquant "une étape importante pour préparer l'entreprise à l'introduction en Bourse". Ryad veut placer sur le marché 5% du capital d'Aramco, la plus grande compagnie pétrolière mondiale par la production, via une cotation en Arabie et une autre à l'étranger, une opération dont le royaume espère tirer 100 milliards de dollars (91,2 milliards d'euros).
Reuters a rapporté vendredi 30 août que le conseil d'administration de Saudi Aramco jugeait une cotation de la compagnie à la Bourse de New York trop risquée sur le plan juridique, bien qu'elle ait été longtemps la piste privilégiée par le prince héritier Mohamed ben Salman, auquel reviendra la décision finale.
Avec Reuters (Rania El Gamal et Davide Barbuscia; Bertrand Boucey pour le service français)