L'appertisé en sachet s'attaque aux gros volumes
«La définition du concept, du matériau et des machines a été un véritable casse-tête », explique Alain Maureaux, responsable R&D de Bonduelle Food Service. Quand elle s'est lancée dans cette aventure, cette société, qui commercialise ses produits sur le marché de la restauration hors domicile, avait comme objectif de remplacer la conserve traditionnelle par un sachet souple qui conférerait une plus grande praticité d'emploi et une élimination simplifiée des déchets. Les défis étaient nombreux, d'autant plus que la taille conséquente des emballages dans ce secteur posait des problèmes spécifiques.
Une stérilisation par agitation
Concernant le sachet lui-même, les exigences sont de deux ordres : ce dernier doit être résistant à 130 °C et soudable au-delà. À une première couche résistante à la stérilisation sont donc associées une couche d'aluminium de 9 micromètres d'épaisseur irréductible au gaz et aux bactéries, une couche qui assure l'intégrité de cette dernière et enfin une couche qui va supporter l'impression.
En plus du sachet lui-même, Bonduelle a également mis au point un stérilisateur dans lequel les écarts de pression entre l'intérieur du sachet et l'enceinte sont maîtrisés avec précision. « Pour optimiser les mouvements de convection à l'intérieur du paquet, nous avons développé une méthode de stérilisation par agitation », souligne Alain Maureaux. Par ailleurs, un système de remplissage sur mesure permet de réaliser les soudures sans qu'aucun produit solide ne soit coincé au milieu. Pour chacun de ses produits, Bonduelle a redéfini une recette adaptée à ce nouveau conditionnement. Pour l'heure, des tests consommateurs sont menés à travers la France.