"Les jours sont désormais comptés" : selon les représentants des salariés d'Ateliers orléanais de réalisation ferroviaire (AORF), la vie de leur entreprise ne tient qu'à un fil. Lors de l'audience devant le tribunal de commerce d'Orléans (Loiret) le 4 septembre, les représentants des salariés ont constaté le blocage entre le repreneur russe, Uralvagonzavod, et la justice consulaire. Ils craignent que l'audience du 20 septembre ne confirme cette impasse, précipitant la fin de leur entreprise.
Une lettre ouverte des salariés, validée lors d'une assemblée générale du personnel tenue le 11 septembre, a été adressée aux médias. Dans ce texte, les salariés de la filiale Saint-Denis-de-l'Hôtel ferroviaire (SDHF) interpellent la SNCF, "premier client" de cette entreprise d'entretien de wagons de fret, ainsi qu'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Ils leur demandent de sauver une usine "bien située", qui dispose d'un savoir-faire et de la confiance de ses clients malgré le placement en redressement judiciaire depuis le mois de mai. A noter qu'il demande la mise en place d'une direction industrielle sur le site.
Lors du dépôt de son offre de reprise, le 3 juillet, UVZ proposait de supprimer 82 postes sur 136 chez Ateliers bretons de réalisation ferroviaire industries (ABRFI) à Châteaubriant (Loire-Atlantique), spécialisé dans la fabrication de wagons, et 78 sur 93 à Saint-Denis-de-l'Hôtel, près d'Orléans (Loiret). Selon nos informations, le russe UVZ n'a pas retiré son offre de reprise d'AORF.
Stéphane Frachet