L’Alliance Renault-Nissan se dit "premier groupe automobile mondial" sur le plan des ventes
Lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a annoncé que l’Alliance avait trusté la première place en 2017 avec 10,6 millions de véhicules vendus, hors poids lourds. De quoi permettre de doubler Volkswagen et Toyota.
"Ce n'est pas un objectif, mais je dirais que c'est une satisfaction de dire qu'il n'y a personne qui peut nous gagner en matière d'échelle", s’est félicité Carlos Ghosn lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 17 janvier. Le président-directeur général de Renault a "confirmé" que l’Alliance Renault-Nissan et Mitsubishi s’est établie comme "le premier groupe automobile mondial" en 2017, avec 10,6 millions de véhicules particuliers et utilitaires légers vendus dans le monde.
"C’est confirmé puisque Volkswagen vient d’annoncer ce matin l’ensemble de ses ventes 10,7 millions de véhicules, mais en comptant 200 000 poids lourds", a insisté Carlos Ghosn. Et d’ajouter qu’"en général, les poids lourds ne rentrent pas dans nos statistiques. Donc si vous enlevez les poids lourds, Volkswagen est à 10,540 millions, Toyota à 10,4 millions, nous sommes à 10,6 millions et il n’y a plus de discussion possible", a taclé le PDG de Renault.
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Le groupe Volkswagen, et ses treize marques, a annoncé mercredi 17 janvier avoir vu croître ses ventes mondiales de 4,3% en 2017 à 10,74 millions de véhicules. Un record pour le constructeur allemand, qui a consolidé la bonne performance déjà réalisée au cours de l’année 2016, après un creux en 2015 compte tenu du scandale des moteurs diesel truqués. Dans le détail, les deux marques MAN et Scania pèsent effectivement pour presque 205 000 unités dans les résultats de Volkswagen.
Côté véhicules utilitaires et particuliers, le groupe est porté par de bonnes croissances sur ses deux marques Volkswagen véhicules particuliers et véhicules commerciaux (+4,2% des livraisons par rapport à 2016) ainsi que Skoda (+6,6%) et Seat (+14,6%). Le groupe Toyota, qui doit publier ses résultats commerciaux à la fin-janvier, avait de son côté indiqué miser pour l’année 2017 sur des volumes atteignant 10,35 millions de véhicules. Pas suffisant toutefois, semble-t-il, pour passer devant l’Alliance, qui avait déjà annoncé devant ses actionnaires prévoir "d’occuper la première place de ce podium au milieu de l’année" dernière.
Des choix gagnants selon Ghosn
"Tout le monde pensait que l’Alliance était une fumisterie, et 17 ans après nous sommes toujours là et leader mondial", a ironisé Carlos Ghosn lors de la session de questions-réponses à l’Assemblée nationale. Des bons résultats qu’il attribue notamment aux choix réalisés par les constructeurs de l’Alliance, notamment celui d’investir à l’international en Russie alors que le pays traversait une phase de crise et de s’installer sur le "marché iranien, en pleine expansion malgré l’incertitude la politique américaine dans le pays". Des incertitudes "qui jouent à notre avantage parce que certains constructeurs restent en retrait", s’est félicité le PDG de Renault.
Même chose pour le véhicule électrique. "Pour moi, le pari de l’électrique est gagné. La question est désormais de savoir à quelle vitesse cela va aller", a applaudi Carlos Ghosn. Le PDG de Renault en a profité pour souligner l’importance d’avoir "au moins un fournisseur de batteries en Europe" face à la concurrence d’acteurs issus du marché asiatique. "Nous sommes tout à fait prêts à collaborer voire donner des marchés à l’émergence d’une industrie ou de fabrications de batteries en Europe" pour éviter que "l’Europe ne dépende d’autres continents pour la fourniture d’un élément assez important" a précisé le dirigeant de l'Alliance.
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