"L’alliance entre PSA et General Motors n’est pas à la hauteur des espoirs initiaux", selon un analyste du secteur
Pour Georges Dieng, analyste du secteur automobile chez Natixis, l’alliance entre PSA et General Motors apparait bien étriquée par rapport aux besoins du constructeur français.
L’Usine Nouvelle - Les annonces concernant l’alliance PSA-GM sont-elles une bonne nouvelle pour les usines françaises ?
Georges Dieng - Il y a du bon et du moins bon. Et surtout peu de nouveautés. PSA et GM ont confirmé les deux plateformes communes, les projets avaient été dévoilés depuis longtemps. La seule précision, c’est la fabrication du segment C-CUV, soit des monospaces, dans l’usine de Sochaux. Cette solution avait déjà été évoquée, ce n’est pas surprenant, c’est du donnant-donnant entre les deux partenaires.
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Un troisième projet véhicules a été annoncé. Est-ce que ça renforce le tissu industriel du constructeur français ?
La nouveauté est la production en commun de petits utilitaires. Ce n’est pas un point essentiel. Le vrai problème de PSA, c’est toujours la production des véhicules de segment B type Citroën C3 ou Peugeot 208. Et ça c’est abandonné. On s’y attendait quand il y a quelques semaines GM et PSA ont remis en cause le développement de la petite plateforme EMP1. Son abandon est aujourd’hui confirmé.
Avec cette nouvelle configuration, l’alliance avec General Motors tient-elle ses promesses financières ?
Comme l’alliance a revu la voilure à la baisse, les synergies sont forcément moins importantes et ont aussi été décalées dans le temps. Une chose est sûre : cette alliance n’est pas la hauteur des espoirs initiaux, le compte n’y est pas. Et certains points restent en suspens. On ne sait par exemple pas si l’alliance a été étendue à de nouvelles zones géographiques.
Propos recueillis par Pauline Ducamp
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