L'Allemagne et la Chine rassurent, les Bourses apprécient
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\ 11h51
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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes sont en nette hausse à mi-séance mardi, soulagées par le compromis trouvé la veille au sein de la coalition gouvernementale allemande et les déclarations de la banque centrale chinoise sur sa volonté de stabiliser le yuan, deux facteurs qui devraient permettre à Wall Street d'ouvrir dans le vert pour une séance écourtée à la veille de la fête nationale américaine.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,98% à 5.328,19 points vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,29% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,57%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,94%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,24% et le Stoxx 600 de 0,93%.
Sur le marché des changes, l'euro regagne 0,1% face au dollar à 1,1651, après un repli de près de 0,4% lundi.
Les investisseurs ont été rassurés par l'accord conclu lundi soir entre Angela Merkel et son ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, sur la politique migratoire allemande, qui permet d'éviter une rupture entre l'Union chrétienne démocrate (CDU) de la chancelière et l'Union chrétienne sociale (CSU), deux des trois partis de la coalition au pouvoir, alors que leurs divergences menaçaient de faire éclater la majorité.
Le Parti social-démocrate (SPD), le troisième parti présent au gouvernement, n'a toutefois pas encore rendu son avis sur cet accord.
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat allemands, qui avaient reflué ces derniers jours, sont repartis à la hausse, à près de 0,32% pour le Bund à dix ans.
RÉPIT POUR LES MARCHÉS CHINOIS
Autre élément rassurant pour les investisseurs: l'interruption de la baisse des marchés actions chinois et du yuan. L'indice SSE Composite de Shanghai a repris 0,39% et le CSI 300 des plus grandes capitalisations de Chine continentale a fini stable.
La Banque populaire de Chine (BPC) a assuré qu'elle surveillait l'évolution du yuan et qu'elle entendait lui assurer un niveau "stable" et "raisonnable".; peu de temps auparavant, la monnaie chinoise avait enfoncé le seuil symbolique de 6,7 pour un dollar. Il est ensuite remonté autour de 6,65.
Le yuan accuse un repli de près de 4% face au billet vert depuis le 14 juin, une dépréciation liée principalement aux craintes d'un impact marqué de la montée du protectionnisme sur la croissance chinoise.
Sur ce dernier point, l'inquiétude risque de peser sur la tendance au moins jusqu'à vendredi, jour prévu pour l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane américains sur 34 milliards de dollars (29 milliards d'euros) de produits chinois.
Le dollar abandonne 0,38% face à un panier de devises de référence, un repli perçu comme une consolidation logique après un gain de 6% en trois mois. La prudence pèse en outre avant la fermeture des marchés américains pour le 4 juillet, alors que la Réserve fédérale doit publier jeudi le compte rendu de sa dernière réunion de politique monétaire.
GLENCORE CHUTE, SOCGEN ET COMMERZBANK MONTENT
Côté actions en Europe, l'indice Stoxx des matières premières est le seul grand indice sectoriel à évoluer dans le rouge mais son repli est dû intégralement à la chute de 9,69% de Glencore, conséquence d'une assignation à comparaître de la justice américaine dans un enquête sur certaines activités du groupe minier en Afrique.
Le titre freine aussi la progression du FTSE 100 londonien.
A la hausse, le secteur bancaire progresse de 0,91%, l'une des meilleures performances du jour avec les télécoms (+1,81%)et les "utilities" (+1,23%).
Société générale gagne 0,9% après l'annonce du rachat du pôle de produits dérivés et de gestion d'actifs de Commerzbank, qui prend 1,1%.
Le compartiment des hautes technologies (+0,45%) sous-performe après l'avertissement sur résultats du néerlandais BE Semiconductor, qui cède 9,2%.
A Paris, la chute la plus spectaculaire est pour Trigano, qui perd 12,79% de sa valeur après un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes.
Sur le marché pétrolier, les cours sont en hausse de près de 1%, soutenus par la suspension des exportations de deux des principaux terminaux libyens et par la fermeture prolongée d'un important gisement canadien. Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a touché, à 74,90 dollars, son plus haut niveau depuis décembre 2014.
(Édité par Blandine Hénault)