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"L’accord Renault va favoriser une relocalisation massive de volumes de production", selon Arnaud Montebourg
Alors que la loi sur la sécurisation de l’emploi va entrer en examen au parlement, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif revient pour L’Usine Nouvelle sur les vertus de la négociation d’accords dans les entreprises et salue celui en voie de signature chez Renault. Cet accord signe pour lui le grand retour du constructeur en France. Le ministre détaille les investissements promis sur les différents sites français (certains d’entre eux sont déjà annoncés depuis plus d’un an, voire déjà réalisés, Ndlr).
L'Usine Nouvelle - Le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi a été présenté hier en conseil des ministres. Comment réagissez-vous quand vous voyez que la CGT et FO manifestent contre et que l’Humanité fait sa une sur le thème "touche pas à mon code [du travail]" ?
Arnaud Montebourg - Toutes les organisations syndicales sans exception signent des accords localement dans les entreprises, y compris la CGT. Cette loi va permettre, par l’échange de concessions réciproques, d’encadrer ce type d’accords d’entreprises. Le but est d’éviter que les salariés ne soient soumis à des pressions qui les obligent à signer. La transposition de l’accord national interprofessionnel obligera les partenaires sociaux à passer des accords équilibrés. Il faudra qu’il y ait des efforts du côté des salariés mais aussi du côté des dirigeants et des actionnaires. Le diagnostic sera partagé, ce ne sera pas la voix univoque des experts nommés par les directions des entreprises. Enfin, l’existence de clauses de retour à meilleure fortune constitue une garantie forte que quand la situation s’améliorera, les salariés seront récompensés.
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Alors pourquoi y a-t-il autant de critiques ? Certains trouvent que l’accord ne va pas assez loin, d’autres qu’il va trop loin...
Les critiques portées contre cet accord viennent effectivement de toutes sortes d’endroits. Ceux qui en sont à l'origine devraient attendre la mise en œuvre sur le terrain. Si les partenaires sociaux s’en emparent, on pourra éviter des destructions d’outil industriel, des licenciements. Prenons l’exemple de Renault, qui connaît des chutes de marché bien plus importantes que PSA. Et pourtant Renault ne ferme aucun site, ne procède à aucun licenciement. Pourquoi ? Parce que Renault a anticipé, joué la transparence, n’a pas dissimulé les problèmes mais a fait le choix de les résoudre par la discussion. Ce n’est facile ni pour les organisations syndicales car il y a des efforts à faire, ni pour la direction car elle doit faire des concessions par rapport à ce qu’elle voudrait faire. Mais c’est un accord qui permettra de préserver l’entreprise et d’augmenter sa charge de travail. Cet accord va favoriser la relocalisation massive de volumes de production. C’est le retour de Renault en France. Il était temps.
Les volumes prévus sont assez faibles. N’êtes-vous pas un peu trop optimiste sur les conséquences d’un accord chez Renault ?
Aujourd’hui, Renault produit 530 000 véhicules. Avec l’accord, ce seront au minimum 710 000 véhicules qui sortiront des chaînes françaises et si le marché repart, l’engagement portera sur 800 000. Nous nous sommes beaucoup impliqués dans ce dossier. 300 000 véhicules de plus, soit 60 % de hausse ce n’est pas rien. Je voudrais aussi rajouter que Renault s’est engagé à des investissements massifs sur les sites français : 420 millions d’euros à Douai, 230 millions à Sandouville, 190 millions à Dieppe, 300 millions à Cléon. Au total cela fait 1 milliard d’euros d’investissements. Cette somme provient de la vente que j’ai autorisée, en tant que co-responsable de l’Agence des participations de l’Etat (APE), des parts de Renault dans Renault Trucks. Nous avions négocié que la moitié de cette manne serve la cause des relocalisations et la remise en marche des sites en France.
Propos recueillis par Anne-Sophie Bellaiche, Christophe Bys et Pascal Gateaud
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