L'accord de transition pour l'usine Bosch de Rodez a été signé
[ACTUALISÉ] L'accord de transition a été signé le 4 juillet entre la direction de Bosch Rodez (Aveyron) et les syndicats. L'accord prévoit l'investissement de 14 millions d'euros pour la modernisation en échange du recours à l'activité partielle.
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05 juillet 2018
Actualisation du 5 juillet : La direction de Bosch Rodez (Aveyron) et les syndicats ont signé le mercredi 4 juillet un accord de transition qui prévoit le recours à une activité partielle jusqu'à fin 2021 et la recherche de "productions de diversification". En contrepartie, le groupe allemand investira 14 millions d'euros dans le site pour moderniser l'une des deux lignes de production de l'usine.
Le site d’Onet-le-Château (Aveyron), dédié exclusivement à la fabrication et l’usinage de composants pour les moteurs diesel, est l’une des usines françaises les plus exposées à la baisse accélérée de ces motorisations en France et en Europe. Il emploie 1545 personnes. Faute d'accord, un plan social portant sur 700 emplois aurait été lancé d'ici la fin de l'année 2018.
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L'investissement de l'équipementier servira à adapter une ligne de production pour une nouvelle génération d'injecteurs diesel. Ces injecteurs pourront ainsi répondre aux nouvelles normes anti-pollution. D'autres débouchés pour le site d'Onet-le-Château d'ici 2021 seront également recherchés par un groupe de réflexion industrielle.
L'ensemble des syndicats ont signé l'accord à l'exception de la CGT.
Les syndicats divisés
"Nous n'avons pas pu obtenir une suite pour l'usine avec des produits Bosch existants. Il y a une petite chance de maintenir le site avec des projets de diversification. Trois ans de travail, c'est mieux que commencer le PSE dans six mois", dit Jean-Noël Cruilles, délégué syndical CFDT, pour qui un plan de sauvegarde de l'emploi portant sur 700 postes, "mettrait en danger le site entier", le privant d'une "taille critique".
La CFE-CGC avait annoncé dès le mercredi 27 juin qu'elle signerait l'accord, qui selon elle donnera "une bouffée d’oxygène au site pour les trois années à venir".
De son côté, la CGT s'est engagée dès le 14 juin à ne pas apposer sa signature, faute de "projet industriel d'avenir".
L'accord a débloqué 14 millions d'euros d'investissements
La finalisation de cet accord de transition doit déclencher le déblocage de 14 millions d'euros pour "lancer la modernisation d'une ligne de montage d'injecteurs de génération 1800 bars vers la génération 2000 bars", précise la CFE-CGC.
La direction de Bosch s'est engagée à assurer au site aveyronnais a minima 8% de la production d'injecteurs vendus sur le territoire européen pour les trois ans et demi qui viennent.
Sur le volet de la diversification du site, demandée par l'État, l'équipementier pourrait investir jusqu'à 30 millions d'euros pour trouver de nouveaux débouchés qui permettraient d'occuper 300 salariés à l'horizon 2021.
Une activité partielle en contrepartie
En contrepartie, les salariés vont devoir accepter une activité partielle dont le recours sera limité par des arrêts de production à l'occasion des congés, aux deux tiers imposés par la direction, ou encore un accord senior qui sera négocié en septembre 2018.
La direction a imposé que les salariés du site de Rodez prennent en charge 50% du montant du coût résiduel occasionné par les périodes d'activité partielle.
Ce montant sera prélevé "au réel sur l'intéressement perçu" durant la période 2018-2021. Les salariés pourraient perdre jusqu'à 900 euros par an selon les informations des syndicats.
Le groupe allemand Bosch est présent en France depuis 1899 où il compte 23 sites et quelque 7600 salariés. En 2016, Bosch France a réalisé un volume d’affaires de plus de 3 milliards d’euros sur le territoire national.
Avec Reuters (Johanna Decorse, édité par Yves Clarisse)
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