L’abattoir Sobeval s’agrandit pour… l’industrie du luxe
Sobeval, spécialiste français de l’abattage de veaux de boucheries, s’apprête à doubler sa surface de stockage des peaux à Boulazac (Dordogne), son siège social. Cette extension répond aux besoins des géants de l’industrie du luxe, comme Hermès.
Sobeval est l’une des plus belles réussites industrielles en Dordogne. "Dans les années 1980, nous étions 17 salariés, aujourd’hui, nous sommes plus de 400", souligne Gilles Gauthier, directeur général de cette entreprise implantée à Boulazac (Dordogne). L’usine périgourdine du leader français du veau, filiale du groupe néerlandais Van Drie, continue de s’agrandir.
Une nouvelle salle de traitement des peaux est en cours de construction. Elle sera livrée en mai avec un système robotisé, qui pliera soigneusement les peaux. Un investissement de 4,8 millions d'euros, avec l’aide d l'État, du Département et de la Région Aquitaine.
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30 millions d’euros d’investissement en 10 ans
Cet investissement vise à répondre aux besoins de la filière luxe, qui s’approvisionne désormais en peaux de grande qualité ici en Dordogne, plutôt qu’en Italie. Sobeval a compris qu’il y avait là un marché à saisir, alors que la consommation de viande de veau a baissé de 4,5 % en 2014 en France. Les peaux servent ensuite de matière première dans les ateliers d'entreprises telles que Hermès à Nontron (Dordogne).
50 recrutements sur trois ans
Au total, Sobeval a investi plus de 30 millions d'euros depuis une dizaine d'années à Boulazac pour développer de nouveaux produits et de nouveaux marchés. Aujourd’hui, la société exporte sa viande dans de nombreux pays d'Europe, mais aussi en Égypte grâce à un rituel halal et en Israël avec un abattage casher.
Elle fournit les boucheries, les grandes surfaces, la restauration collective et même les traiteurs. Actuellement, 600 éleveurs travaillent pour Sobeval, dont 30 % de Périgourdins. En 2014, son chiffre d'affaires a atteint 284 millions d'euros. Sur les trois prochaines années, Sobeval envisage de recruter 50 personnes, notamment pour fournir l’industrie du luxe.
Nicolas César
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