On voit mal ce qui pourrait sauver l’usine Doux de Chantonnay, en Vendée, alors que le dossier du groupe volailler, filiale de Terrena, sera examiné le 4 avril au tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine), le groupe s’acheminant vers une liquidation judiciaire. Déjà, le site vendéen, qui emploie près de 300 salariés dont 120 intérimaires, n’était pas inclu dans le périmètre de reprise visé par le groupe ukrainien MHP, unique candidat à la reprise de Doux. Sauf proposition de dernière heure, l’abattoir de Chantonnay, qui produit chaque jour 190 000 poulets congelés pour l’export au Moyen Orient, est donc promis à la fermeture sans que l’on en connaisse encore la date.
Localement, les salariés tablent sur un accompagnement du groupe coopératif Terrena, qui détient Doux et qui envisageait, dans son plan de transformation de 2017, une spécialisation du site sur le marché halal.
Une cellule de reclassement déjà mise en place
Depuis le 19 mars, une cellule de reclassement est en place. Elle a déjà été sollicitée par une soixantaine de salariés. Terrena a également missionné le cabinet de ressources humaines Altedia, lequel a contacté les acteurs vendéens de l’agroalimentaire tels que le volailler Maître Coq (LDC), Sodebo, La Boulangère… Des postes seront également proposés au sein de Galliance, groupe volailler né de la reprise par Doux et de la branche volaille de Terrena (Gastronome). Ce reclassement devrait donc être facilité par la situation de quasi plein emploi que connaît actuellement le bocage vendéen.
En attendant, la CFDT craint que le site soit, dans cette ultime période d’activité, déstabilisé par le départ d’intérimaires allant chercher sans attendre des missions ailleurs.
Emmanuel Guimard