L'UE a fait "le choix de ne pas sanctionner" la France

PARIS (Reuters) - La France aura bien trois mois supplémentaires pour s'expliquer sur le sérieux de ses efforts budgétaires et les réformes visant à ramener son déficit à 3% du PIB, déclare le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans Le Monde.

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L'exécutif européen doit rendre vendredi ses avis sur les trajectoires de finances publiques des Etats membres, et dire à la France, l'Italie et la Belgique que leurs budgets 2015 risquent d'enfreindre les règles européennes.

La France avait obtenu en 2013 un délai de deux ans pour ramener son déficit dans les clous des traités européens mais son projet de budget pour 2015 prévoit un nouveau dérapage à 4,3% et repousse l'objectif des 3% à 2017.

Dans un entretien publié vendredi sur le site internet du Monde, Jean-Claude Juncker confirme que ces trois pays auront jusqu'au printemps pour faire part de leurs intentions.

"J'ai fait le choix de ne pas sanctionner", dit le dirigeant luxembourgeois. "Cela aurait été facile : on a des règles, on les applique et s'il y a une violation des règles, on impose une sanction."

"J'ai fait un autre choix (...) Celui de laisser les gouvernements s'expliquer eux-mêmes", dit-il encore, prévenant toutefois que l'Union européenne attend davantage d'efforts de la part de ces trois pays.

"Notre avis sur leur situation budgétaire n'est pas franchement amical. Notre décision finale est décalée à mars-avril 2015. Nous attendons l'exécution définitive des comptes publics. Nous aurons alors les prévisions du dernier trimestre 2014, en plus des prévisions d'automne pour émettre un jugement adéquat."

Jean-Claude Juncker, qui a pris ses fonctions au début du mois et a promis de mener une politique européenne équilibrée entre rigueur budgétaire et soutien à la croissance, dit avoir reçu des assurances françaises sur les réformes.

"Vous verrez que dans les mois qui viennent, la France et l'Italie prendront un nombre important de mesures. Il ne s'agit pas seulement de promesses", déclare-t-il.

"J'ai insisté dans mes conversations avec les dirigeants ? j'en ai eu plusieurs ces six dernières semaines avec le président François Hollande et Matteo Renzi ? afin d'avoir un calendrier clair sur la politique qu'ils ont l'intention de mener : quand les réformes seront présentées en conseil des ministres, quand les parlements seront supposés les adopter."

(Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)

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