Krusty, le mini réacteur nucléaire de la Nasa pour les missions habitées
Baptisé Krusty, le mini réacteur nucléaire de la Nasa a subi une série de tests de novembre 2017 à mars 2018. L'Agence spatiale américaine a annoncé des résultats positifs le 2 mai 2018, renforçant l'idée qu'il puisse être un jour utilisé pour des missions habitées de longue durée dans l'espace.
Son nom est Krusty, pour « Kilopower reactor using Stirling technology ». Le 2 mai 2018, la Nasa a annoncé les résultats positifs de tests qui prouvent selon elle que son mini réacteur nucléaire peut être utilisé dans l’espace lors de missions habitées. Opérés entre novembre 2017 et mars 2018, les tests se sont déroulés sur le site de la NNSA (National Nuclear Security Administration) du département américain de l’énergie. Pour la NNSA, l’objectif était double : « démontrer que le système peut créer de l’électricité grâce à la fission nucléaire, et montrer qu’il est stable et sûr quel que soit l’environnement rencontré ».
Krusty est un mini réacteur à fission nucléaire dont le cœur, « pas plus gros qu’un rouleau d’essuie-tout », utilise de l’uranium 235. Des caloducs au sodium transfèrent la chaleur du réacteur à des moteurs Stirling qui la convertissent en électricité. Le système peut fournir jusqu’à 10 kilowatts de puissance électrique pour au moins dix ans. La Nasa estime que quatre d’entre eux permettraient d’alimenter un poste avancé sur la Lune ou sur Mars par exemple.
L’agence américaine précise que les tests se sont déroulés en quatre phases. Les deux premières ont été conduites sur un réacteur à l’arrêt. L’objectif était de vérifier que tous les composants se comportaient comme prévu. La troisième phase consistait à augmenter la puissance progressivement avant de conduire la quatrième phase pendant 28 heures. Il s’agissait alors de simuler les opérations propres à une mission : le démarrage, la montée en puissance, le fonctionnement régulier, et l’arrêt. « Tout au long de l’expérience, l’équipe a simulé des baisses de régime, des pannes moteur et des défaillances des caloducs, montrant que le système pouvait toujours être opéré et qu'il était capable de surmonter de multiples problèmes », indique la Nasa dans son communiqué.
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— NASA Glenn Research (@NASAglenn) 2 mai 2018