Kodak supprime plus de 300 postes mais le bassin chalonnais se réindustrialise
Nouveau coup dur pour les salariés de Kodak à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). La direction a annoncé jeudi dernier la fin de l'activité de conditionnement de film radiographique, ainsi que certaines fonctions associées sur le site. Cet arrêt entraîne une vague de 312 suppressions de postes sur les 500 actuels.
L'an dernier, Kodak Industrie avait fait part de son intention de fermer l'usine d'ici à 2010 et avait déjà mis en place des plans sociaux totalisant une réduction de 330 emplois. A terme, il ne devrait rester sur l'usine de Chalon que 200 postes, alors qu'elle en comptait encore 1 500 en 2005. Malgré l'hémorragie d'emplois, environ 200 ont déjà été transférés vers d'autres entreprises et Kodak devrait pouvoir en créer tout autant grâce à des activités de planification et de support au marché. La direction a indiqué sa volonté de continuer la « mise en œuvre de sa stratégie de développement dans le domaine numérique tout en faisant face au déclin de l'activité photographique traditionnelle ».
Le secteur est sévèrement touché par la chute du marché, bousculé par la photo numérique. Récemment, Fnac Service, filiale de la Fnac, a annoncé qu'elle fermerait l'ensemble de ses boutiques qui totalisent 231 employés. A la fin mai, l'entreprise Kis, spécialisée dans la fabrication de laboratoires de développement photos, a dû réduire ses effectifs de 54 personnes, les ramenant à 300. Quant au constructeur de minilabs Noritsu, il vient de perdre quelque 800 emplois.
Alors que Kodak lance son nouveau plan social ce lundi, Dominique Perben, le ministre des Transports et de l'Equipement, s'est rendu n sous-préfecture de Chalon-sur-Saône pour signer le contrat de site pour la réindustrialisation du bassin chalonnais, en présence du maire de la ville, des présidents de Conseil général et régional de Bourgogne et de la communauté d'agglomération de Chalon-val de Bourgogne.
Carine Sai