Kia, Nissan, Mitsubishi, trois nuances de SUV électriques
Tous les SUV se ressemblent, ou presque. Trois constructeurs asiatiques l’ont prouvé ce 5 mars au Mondial de l’automobile de Genève.
Prenez deux tendances lourdes de l’industrie automobile, les SUV et l’électrique, mélangez les et vous obtiendrez un troisième "big trend", comme disent les cabinets de conseil en innovation : les SUV électriques. Dans le ballet des présentations rythmant la journée presse du Mondial de Genève, les crossovers électrifiés se taillent la part du lion. Avec des modèles partageant parfois le même ADN.
Kia tente de faire preuve d’imagination
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Premier à se lancer en milieu de matinée, Kia se présente comme plus avancé que ses concurrents. "Quand les autres annoncent leurs plans ou présentent des concepts, nous avons des modèles déjà commercialisés", tacle Emilio Herrera le directeur Europe de la marque, en direction de ses voisins de stands. Il faut dire qu’en 2018, une Kia vendue en Europe sur huit était électrifiée (hybride ou 100% électrique), là où l’électrique représentait 3% des ventes chez Renault, par exemple. Son Niro hybride a passé la barre des 90 000 exemplaires vendus en Europe, et l’arrivée sur le Vieux Continent de l’e-Soul (100% électrique) devrait permettre de séduire de nouveaux clients.
Kia veut faire de l’électrique le moteur de la croissance et pour le prouver, la marque a amené à Genève un prototype de SUV électrique du futur, l’Imagine. Si ce modèle (pas si imaginatif que ça) n’a pas vocation à être commercialisé en l’état, nul doute que les designers de la marque s’en inspireront pour leurs futures créations. On pense notamment à la face avant dite en "masque de tigre", avec une nouvelle signature lumineuse. Par contre, peu de chance que l’on revoit la configuration intérieure, avec ses 21 écrans haute définition (!) individuels intégrés.
Nissan voit loin
A quoi ressemblera la troisième génération de SUV Nissan en Europe à l’horizon 2022 ? La marque nippone, alliée de Renault, a fourni quelques indices avec le concept IMQ, qui fait suite à l’IMX dévoilé au Mondial de Genève 2018. L’IMQ, modèle du segment C, se révèle un peu plus imposant que son grand frère (nous dirons qu’il a un IMC, un indice de masse corporelle, plus élevé) avec des lignes extérieures étirées, mais surtout une motorisation plus musclée sous le capot. Celle-ci est dérivée du système e-Power, que l’on retrouve déjà sur les Nissan Note et Serena (au Japon seulement, pour l’instant). Le moteur délivre ici une puissance théorique de 250 kilowatts (340 cv) et un couple de 700 Nm.
Mitsubishi capitalise
L’autre marque japonaise de l’Alliance Renault-Nissan a présenté, à deux pas de son cousin Nissan, met à profit sa longue expérience dans les 4x4 pour se développer dans les SUV, sorte de version civilisée du tout-terrain. Illustration de ses grandes ambitions, le concept de SUV Engelberg Tourer (du nom d’une station de ski helvétique), un modèle hybride rechargeable à deux moteurs de six places (sur trois rangées) aux lignes plus arrondies que son équivalent chez Nissan. Il reprend le système de transmission intégrale à deux moteurs lancé et développé sur l’Outlander PHEV.
Originalité de ce modèle : il peut faire office de batterie sur roues pour injecter de l’énergie dans un réseau domestique. Mitsubishi va d’ailleurs proposer ce service (et même vendre des panneaux solaires) avec certains de ses modèles hybrides et électriques actuels dès la fin de l’année en Europe.
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