Kennametal se désengage industriellement de France
\ 14h36
Le groupe américain Kennametal a confirmé sa décision de fermer sa dernière usine française à Andrézieux-Bouthéon, près de Saint-Etienne (Loire).
Ce projet avait été annoncé le 27 avril 2010 lors d’un comité d’établissement.
Une semaine avant cette annonce, les salariés avaient été félicités pour n’avoir pas eu d’accident du travail pendant mille jours.
Cette unité spécialisée dans la rectification de plaquettes et de le réaffûtage de forêts emploie 59 personnes.
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Son activité devrait être transférée en Allemagne. Kennametal avait déjà fermé en 2009 une autre usine près de Bordeaux.
Le groupe américain doit faire face à une « concurrence internationale exacerbée » et à une « forte baisse des commandes du fait de la crise ». Son chiffre d’affaires a reculé de 23 % en 2009 à environ 1,62 milliard de dollars, avec 11 800 salariés.
Il va fermer également deux sites de production aux Pays-Bas.
Coté au New York stock exchange, Kennametal est engagé depuis 2008 dans un programme de restructuration qui prévoit la fermeture du tiers de sa soixantaine de sites dans le monde et la délocalisation d’activités en Chine et en Inde.
Auparavant, sa stratégie d’acquisition lui avait permis de devenir l’un des plus grands producteurs mondiaux d’outils de coupe des métaux pour l’industrie.
Les représentants du personnel de l’usine ligérienne ont l’intention de poursuivre le groupe américain en justice pour un délit d’entrave dans l’information du personnel constaté par l’inspection du travail.
Dans la Loire, Vincent Charbonnier