Julian Assange a été soumis le 23 mai à 17 nouveaux chefs d'inculpation par la justice américaine. Le fondateur de WikiLeaks est au centre d'un imbroglio judiciaire après la révélation de documents militaires en 2010. Au même moment, les services de renseignement français ont convoqué plusieurs journalistes ayant enquêté sur les ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite.
Jeudi 23 mai, la justice américaine a invoqué les lois anti-espionnage pour inculper Julian Assange. Dix-sept nouveaux chefs d’inculpation se sont ajoutés aux charges contre le fondateur de WikiLeaks. En 2010, cette ONG s’est attirée les foudres des États-Unis en publiant une grande quantité de documents militaires et diplomatiques sur la guerre en Afghanistan. Interpellé le 11 avril à Londres (Royaume-Uni), Julian Assange était réfugié à l’ambassade équatorienne depuis 2012.
Julian Assange accusé d’avoir “incité” Chelsea Manning
Le ministère de la Justice américain soupçonne Julian Assange d’avoir “aidé” et “incité” le soldat Chelsea Manning “à obtenir des informations confidentielles en sachant qu'elles pouvaient être utilisées au détriment des États-Unis et à l'avantage d'une nation étrangère".
source
Analyste dans l’armée américaine, Chelsea Manning faisait partie des informateurs de Wikileaks. C’est elle qui a transmis en 2010 des documents militaires classés secret défense sur la mort de civils pendant les guerres d’Afghanistan et d’Irak. WikiLeaks a vivement réagi à l’arrestation de son porte-parole.
“C’est de la folie”, a commenté l’ONG. "C'est la fin du journalisme sur les sujets de sécurité nationale et la fin du premier amendement." Dans la Constitution américaine, le premier amendement est le texte garant de la liberté d’expression et de la presse.
Des charges dénoncées par les organisations de journalistes
L’organisation a également dénoncé dans un communiqué une “application extraterritoriale du droit américain”. Informaticien australien, Julian Assange est actuellement détenu à Londres. Il est visé par une procédure d’extradition vers les États-Unis.
Plusieurs organisations de journalistes, dont Reporters sans frontières (RSF), ont également critiqué l’arrestation de l’activiste. “Ces charges sans précédent contre Julian Assange et WikiLeaks représentent la menace la plus significative et la plus terrifiante du XXIe siècle contre le premier amendement”, estime de son côté Freedom of the Press.
Lors d’une conférence de presse, le responsable des questions de sécurité nationale au ministère de la Justice américain a rejeté ces arguments. "Aucun journaliste responsable ne publierait sciemment les noms de sources confidentielles en zones de guerre, sachant que cela les exposerait au plus grand danger", a déclaré John Demers.
L’affaire Julian Assange fait écho à de récentes inquiétudes sur la liberté de la presse en France. En mai, plusieurs journalistes français ont été convoqués par la DGSI (Direction générale de la Sécurité intérieure) en lien avec leur travail sur les ventes d’armes françaises à l’Arabie Saoudite pour mener la guerre au Yémen.
Formation
Manager de l'environnement de travail
Paris - 16 mars 2021
Services Généraux
Maîtriser les aspects de sécurité au travail de votre fonction
Trophée
TROPHÉES DES USINES 2021
Live et replay - 27 mai 2021
Gestion industrielle et Production
Déposez votre dossier avant le 5 février pour concourir aux trophées des usines 2021
Formation
Espace de travail et bien-être des salariés
Paris - 01 juin 2021
Services Généraux
Optimiser l’aménagement du bureau