"Je suis prêt à aller expliquer à Bruxelles qu’il faut mettre fin à l’huile de palme", clame Patrick Pouyanné, le PDG de Total
En marge de la présentation d'Industreet, une école de rupture pour l’industrie du futur et les jeunes hors parcours à Stains (Seine-Saint-Denis) imaginée et financée par la Fondation Total, Patrick Pouyanné a expliqué à L’Usine Nouvelle pourquoi l’huile de palme était nécessaire à la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône)... mais pas indispensable.
Mis à jour
19 novembre 2019
L'Usine Nouvelle.- Est-ce que la raffinerie de la Mède de Total pourrait fonctionner sans huile de palme ?
Patrick Pouyanné.- Pour atteindre le point mort, qui est de 500 000 tonnes, la réponse est "non", aujourd’hui, dans l’état des règles européennes. Maintenant la réponse est "oui" si toute l’Europe bannit l’huile de palme. Parce que techniquement elle peut le faire. Et à ce moment-là, les produits qui sortiront seront compétitifs avec les autres. Il s’agit juste d’avoir la même règle du jeu sur le marché européen, car ce marché n'est pas uniquement français. Je suis tout à fait prêt à aller expliquer à Bruxelles qu’il faut mettre fin à l’huile de palme. Mais laissons-nous le temps de mettre en ordre l’affaire. Si on nous dit tout de suite "votre usine n’est pas rentable", le combat ne se mène plus.
À LIRE AUSSI
Les députés retirent à Total sa victoire controversée pour la raffinerie de La Mède
L’aide fiscale française est donc indispensable ?
[...]Cet article est réservé à nos abonnés L'Usine Nouvelle
Soutenez un journalisme d'expertise.
VOS INDICES
source