J’y étais… au speed-dating santé franco-saoudien
Pour profiter de la croissance du marché de la santé en Arabie Saoudite, 18 PME françaises étaient invitées, ce jeudi 7 novembre, par la ministre du Commerce Extérieur à rencontrer une délégation de décideurs saoudiens. Le récit en quatre chiffres clés.
5 minutes pour convaincre
Cinq minutes. Il ne s’agit pas d’un speed dating - ce nouveau format des rencontres amoureuses - mais du temps dont disposaient ce jeudi 7 novembre, 18 entreprises françaises de la santé pour séduire la délégation de décisionnaires d’Arabie Saoudite conviée à Paris par Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur. "Trois des cinq sociétés saoudiennes incontournables pour attaquer le marché de la santé sont là", confie une experte. Les forces en présence côté français ? Des PME, spécialistes de la robotique chirurgicale (MedTech), de l’imagerie médicale (Supersonic Imagine), du diagnostic (Diaxonhit) ou encore des thérapies (Adocia). Représentées le plus souvent par leurs dirigeants, signe que le sujet est pris au sérieux. Car mis à part Carmat, dont le cœur artificiel en fin de développement est testé dans un centre hospitalier d’Arabie Saoudite, le pays a tout de la terra incognita pour ces entrepreneurs
3 milliards d’euros de marché potentiel à l’horizon 2017
Avec 55% d’augmentation du PIB de la santé entre 2009 et 2015, le potentiel du marché de la santé saoudien semble gigantesque : quelques trois milliards d’euros de marché potentiel à l’horizon 2017. Car les besoins sont croissants en matière de vaccins, de soins anti-infectieux, de traitements des maladies chroniques (avec ses 36% d’obèses, le pays est plus touché que les Etats-Unis !)… Et le financement est là. "Nous avons le plus grand pouvoir d’achat du Moyen-Orient, et notre ministère soutiendra tous les transferts de technologie dans les équipements médicaux, les innovations au service de l’humain", annonce Abdallah Al-Rabia, le ministre saoudien de la Santé. "Ils ont de l’argent, nous les produits !", s’enthousiasme un patron français.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
97 =
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
131.1 -3.1
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
8% des exportations françaises vers l’Arabie Saoudite
Si le pays représente déjà 8% des exportations françaises de santé, ce taux devrait croitre…" L’Arabie Saoudite n’est pas un marché, c’est un partenaire ", assure Nicole Bricq, louant son "climat d’affaire favorable". La France figure parmi les trois premiers investisseurs du royaume. Implanté depuis quarante ans, Sanofi, le géant français de l’industrie pharmaceutique, y finalisera en 2014 un nouvel investissement dans la production d’insuline. Et a déjà reçu la visite de la délégation saoudienne. Des contrats devraient aussi suivre dans les vaccins, ou le plasma car une discussion a été entamée avec le groupe pharmaceutique public français LFB. De quoi susciter l’envie des PME. " C’est une bonne manière de nouer un premier contact, sans avoir à partir à l’aventure dans cette région ", estime Loïc Maurel, le PDG de Diaxonhit. Pour implanter ses tests de diagnostic à forte valeur ajoutée au Moyen-Orient, entrer par l’Arabie Saoudite lui semble idéal.
2500 hôpitaux et centres de soin primaires
500 hôpitaux et 2 000 centres de soin primaires dans un pays dont la superficie représente un quart de celle de l’Europe ! "Nous faisons tous les efforts possibles pour pouvoir fournir des soins de qualité partout, et à un coût acceptable pour nous", estime Abdallah Al-Rabia. Sans rogner sur la protection de l’environnement. Venue du Pas-de-Calais, le spécialiste des traitement de déchets médicaux Ecodas a donc profité de la rencontre pour signer un contrat de 400 000 euros avec la société Al Daleel Medical Supply. Sa technologie de transformation des déchets infectieux en déchets ménagers par broyage et stérilisation par vapeur a séduit les Saoudiens. La seule appréhension de Jeff Squalli, le dirigeant d’Ecodas ? "La résistance au changement et réussir l’implication de tous les acteurs dans la chaine de santé." Finalement, l’Arabie Saoudite n’est peut-être pas si différente de la France…
Gaëlle Fleitour
J’y étais… au speed-dating santé franco-saoudien
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