Investir dans la production d'hydrogène vert ne suffit pas, prévient l’Agence internationale de l’énergie
17 pays dans le monde disposent d’une stratégie hydrogène engageant quelque 37 milliards de dollars, principalement dans les filières de production d’hydrogène vert. Cela ne suffira pas, selon l’Agence internationale de l’énergie.
L’hydrogène n’est pas la « silver bullet » de la transition énergétique. Il n’est « qu’une pièce du puzzle » dans la lutte contre le dérèglement climatique, rappellent les experts de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) à l’occasion de la sortie de leur rapport Global Hydrogen Review 2021, lundi 4 octobre. L’hydrogène reste néanmoins une pièce indispensable pour sortir des énergies fossiles un certain nombre de secteurs, comme le transport lourd, l’acier, la chimie, mais aussi la production d’électricité, voire la mobilité.
Et si vecteur énergétique a connu de nombreux faux départs, « cette fois, nous constatons des progrès passionnants pour rendre l'hydrogène plus propre, plus abordable et plus disponible dans différents secteurs de l'économie », observe Fatih Birol, le directeur de l’AIE.
En 2019, seuls trois pays, à savoir la Corée, la France et le Japon, s’étaient dotés d’une stratégie hydrogène. Depuis, 17 gouvernements ont présenté un plan pour développer cette énergie, engageant au moins 37 milliards de dollars (32 milliards d'euros) dans les dix prochaines années. 20 autres pays disent travailler, eux aussi, à l'élaboration de stratégies hydrogène. De son côté, le secteur privé a annoncé pour près de 300 milliards de dollars (260 milliards d'euros) d’investissements.
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