Interpol alarme les gouvernements
Lors d'une conférence à Dublin (Irlande) le 19 novembre, Interpol a tiré la sonnette d'alarme.
Face à la hausse du trafic organisé de médicaments, l'organisation a appelé les gouvernements à une coopération internationale renforcée. « Le crime pharmaceutique est actuellement un paradis en raison de l'absence de législation et des difficultés de coordination entre pays », a regretté Aline Plancon, sous-directrice du service contrefaçon de produits de santé et crime pharmaceutique à Interpol. « Nous parlons de centaines de tonnes de médicaments et de millions de comprimés contrefaits, qui arrivent sur le marché à travers des canaux illégaux ou légaux », a-t-elle ajouté. Interpol estime que dans certaines régions d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine, 30 % des médicaments sont contrefaits. En mai dernier, Interpol avait d'ailleurs mené l'opération Pangea VII dans 111 pays, qui lui avait permis de saisir 9,4 millions de médicaments falsifiés. Également à la même période, l'IRACM et l'OMD ont mis en place l'opération Biyela 2 en Afrique, qui a abouti à la saisie de 113 M de produits pharmaceutiques contrefaits. Interpol a aussi souligné une autre forme de crime dans le secteur pharmaceutique : le trafic de médicaments non contrefaits. Interpol a lancé une alerte en avril dernier, suite au vol d'un certain nombre de médicaments, dont des traitements contre le cancer, dans un hôpital en Italie, qui ont été ensuite retrouvés au Royaume-Uni, en Allemagne et en Finlande.