“Innovation 2030” : un concours mondial pour identifier les innovations stratégiques
Le concours mondial
de l’innovation,
fruit des recommandations
issues du rapport
de la Commission Innovation
2030 présidée
par Anne Lauvergeon,
a été lancé lundi 2 décembre
au Centquatre à Paris,
sous l’égide du président
de la République, en présence d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée
des PME, de l’Innovation
et de l’Economie numérique et Anne Lauvergeon.
Organiser un concours mondial pour identifier des innovations stratégiques pour la France : c'est l’une des recommandations issues du rapport de la Commission innovation 2030, installée par le président de la République le 18 avril 2013, présidée par Anne Lauvergeon, et chargée de « définir des ambitions d’innovations devant conduire à des activités créatrices de richesses et d’emplois (…) portées et réalisées par des entreprises (…) et qui devront permettre une industrialisation en France des résultats de leurs travaux. » Il a été lancé lundi 2 décembre après-midi sous l’égide de François Hollande, en présence d’Arnaud Montebourg, Fleur Pellerin et Anne Lauvergeon.
"La France a inventé la carte à puce, la conserve, la locomotive, la serrure, le cinéma, la crème solaire, (...)", a énuméré entre autres Arnaud Montebourg, dans un long kaléideoscope qui se voulait presque exhaustif. Pour le ministre du Redressement productif, il est temps de reprendre le train de l'innovation, d'où les 34 plans technologiques annoncés en septembre, "destinés à rehausser à travers l'innovation la part du Made in France dans le monde". D'où également le lancement de ce concours mondial d'innovation.
"La mission est claire, il faut identifier les secteurs dans lesquels la France doit être leader. Nous nous sommes attachés à l'innovation concrète", a déclaré Anne Lauvergeon. L'innovation doit répondre aux tendances sociétales, telles que l'augmentation de la population mondiale, les tensions que génèrent les difficultés d'accès aux énergies et à l'eau. "Nous avons ainsi retenu le stockage de l'énergie, le recyclage, la valorisation des richesses marines (métaux et dessalement de l'eau de mer), les protéines végétales et la chimie du végétal, la médecine individualisée, la «silver économie» (liée à longévité) et la valorisation des données informatiques massives." Les projets devront en outre respecter certaines contraintes, à savoir créer l’entreprise sur le territoire français et s’inscrire dans le droit français. Trente projets particulièrement prometteurs seront sélectionnés à l'issu des deux premières phases du concours. Ils recevront une enveloppe de 2 millions d’euros.