INFORMATIQUELE NOUVEAU BANCO TECHNOLOGIQUE DE HEWLETT-PACKARDEn ouvrant un centre de recherche-développement à Grenoble, le numéro3 mondial de l'informatique franchit une étape supplémentaire vers la nouvelle génération de processeurs conçus en commun avec Intel. Un important saut technologique s...
INFORMATIQUE
LE NOUVEAU BANCO TECHNOLOGIQUE DE HEWLETT-PACKARD
En ouvrant un centre de recherche-développement à Grenoble, le numéro3 mondial de l'informatique franchit une étape supplémentaire vers la nouvelle génération de processeurs conçus en commun avec Intel. Un important saut technologique sur lequel Hewlett-Packard joue son avenir.
"Nous vous proposons une aventure aussi forte que celle qui a changé le mot "puce"..." Ce texte est celui d'une annonce de recrutement que les lecteurs de "L'Usine Nouvelle" et ceux d'une dizaine de grands médias européens ont pu découvrir fin octobre. Le recruteur: Hewlett-Packard. Le lieu où l'on attend les petits génies de la conception de circuits intégrés: Grenoble. Leur travail: concevoir certains des circuits périphériques qui accompagneront la future puce conçue en commun par Hewlett-Packard et Intel (voir encadré p.22). La création de ce centre mondial de recherche- développement est une aubaine pour Grenoble. Un investissement d'une dizaine de millions de dollars dès cette année, sur des technologies aussi avancées, ne peut que renforcer la région dans son rôle de pôle en informatique et électronique avancées. C'est une bonne nouvelle aussi pour la cinquantaine d'ingénieurs français et européens qui, dans un premier temps, sont appelés à y travailler. Mais surtout, elle est un signe de plus de la formidable énergie que déploie HP pour se préparer à la grande rupture que constituera le passage de ses processeurs HP-PA, le coeur de ses machines actuelles (hors micros), à la future puce conçue en commun avec Intel. La sortie de ce processeur, prévue vers 1999, ne sera certes pas une innovation de la même ampleur que l'invention du circuit intégré, comme le suggère avec un peu d'emphase la petite annonce de HP. Mais, pour le constructeur californien, c'est bien d'une véritable révolution qu'il s'agit. Un "superbanco" technologique sur lequel il joue son avenir. Si la transition réussit, la firme fondée par Bill Hewlett et David Packard peut envisager de poursuivre sa formidable progression et, pourquoi pas, de talonner l'inaccessible numéro1, IBM. Qu'un grain de sable se glisse dans la mécanique, et la descente aux enfers menace! Pourquoi se lancer dans une telle aventure? "La technologie évolue extrêmement vite. Tous les dix ans s'offre à ceux qui ont manqué une étape l'opportunité de reprendre le leadership", expliquait récemment Alain Couder, responsable de la division systèmes ouverts de Bull. La proposition peut s'inverser: à chaque décennie, la catastrophe guette celui dont les positions semblent le mieux établies.
Un chiffre d'affaires en hausse de plus de 25% par an
Hewlett-Packard le sait mieux que quiconque. Si l'entreprise est aujourd'hui le numéro3 de l'informatique (derrière IBM et Fujitsu) avec un chiffre d'affaires qui frôle les 20milliards de dollars et croît à un rythme de plus de 25% l'an, c'est justement pour avoir su exploiter l'une de ces ruptures technologiques. En 1986, HP a été le premier constructeur à tout miser sur les puces Risc (l'architecture HP-PA conçue et réalisée en interne) et à avoir fait un choix extrêmement clair et définitif en faveur du système d'exploitation Unix (HP-UX). A l'époque, la division informatique végétait. Elle avait mal négocié le précédent virage, le passage du 16 au 32bits, qui devait propulser Digital (et d'autres stars plus éphémères, comme Data General ou Prime) vers les sommets. L'informatique pesait alors moins de la moitié de son chiffre d'affaires. Grâce à ce premier "banco", HP est devenu le modèle de l'industrie informatique, l'entreprise à qui tout semble réussir. Et Digital, l'ex-numéro2, qui a traîné les pieds pour se convertir au couple Risc-Unix, a mordu la poussière. Hewlett-Packard est désormais dans la situation paradoxale du leader. Tous les indicateurs sont au vert. Il domine le marché le plus porteur de l'informatique - Unix et les architectures client-serveur. Sa micro-informatique croît à une vitesse phénoménale (voir article page 22). Mais l'entreprise se trouve dans une situation de relative... faiblesse. Accusant l'âge, son Unix ne peut plus prétendre figurer parmi les meilleurs. Tous ses concurrents, et en particulier Digital, partis plus tard, disposent aujourd'hui d'Unix plus performants. Même motif, même punition pour les processeurs. Avec le PowerPC du trio IBM-Bull-Motorola, l'Alpha de Digital ou le tout récent Ultra Sparc de Sun, l'architecture HP-PA se trouve confrontée à une génération montante particulièrement agressive.
Les clients seront fidèles
La situation n'a rien de catastrophique. "Il n'est pas impossible que la croissance de HP sur le marché Unix ralentisse quelque peu dans les trois années à venir", note toutefois Philippe Audrain, consultant chez IDC France. Mais le "gap" technologique n'est pas tel que l'on puisse imaginer voir les clients d'HP tourner brutalement casaque. A condition que la période de transition ne s'éternise pas. Bref, pour rester en tête dans le championnat de Formule1 auquel s'apparente la compétition en informatique, il est temps qu'arrivent le nouveau moteur (le processeur) et le nouveau châssis (le système d'exploitation)! Les concurrents, en tout cas, comptent bien profiter des inévitables "arrêts au stand" qu'entraînera cette mutation pour refaire leur retard. Pendant les travaux, la course continue... Voici donc Hewlett-Packard une nouvelle fois prêt à tout miser sur une nouvelle technologie. L'entreprise ne parie pas à la légère. Pour son futur processeur, elle joue les alliances en grand format. Comme en Formule 1, où seul Ferrari persiste, il n'est en effet plus question, en informatique, de continuer à développer seul son moteur et son châssis. Trop complexe. Trop cher. IBM s'est allié à Motorola pour le PowerPC. HP a porté son dévolu sur l'autre grand: Intel. Un joli coup. Outre le partage des coûts de développement, Intel offre à HP, comme Motorola à IBM, le savoir-faire et les capacités de production en volume d'un grand fabricant de semi-conducteurs. Les Digital, Sun et Silicon Graphics, qui ne bénéficient pas d'un tel appui, ont du souci à se faire. Intel, surtout, possède un autre charme. Maître incontesté du monde PC, il va concevoir avec HP une puce qui offrira la compatibilité avec les anciennes architectures des deux partenaires. Quel formidable booster pour Hewlett-Packard! En un clin d'oeil, la firme de Palo Alto récupérera tout l'héritage du monde PC, qu'elle sera seule à partager avec son allié. Mieux, elle risque d'être à terme la seule, avec Intel, à pouvoir concevoir les cartes mères des futurs PC. C'est précisément ce qui se joue à Grenoble, où les équipes en cours de recrutement auront à charge de définir les composants clés de la carte mère de la prochaine génération de micro-ordinateurs. Pour réussir ce parfait coup de maître, le couple Intel-HP se devait d'innover. En l'occurrence, leur puce commune est fondée sur une nouvelle architecture, que l'on pourrait baptiser "postRisc", la technologie VLIW, pour Very Long Instruction Word (voir encadré ci-dessus). Un vrai "turbo" pour effectuer un nouveau bond en performances et distancer les concurrents. Le tout sans que la double compatibilité obligée constitue un handicap. Coût de ce développement? "Quelque 3milliards de dollars sur cinq ans", indique Jean-Jacques Devaux, responsable du marketing technique de HP France. Risque technologique? Majeur! Mais le cap le plus critique semble passé: "Actuellement, nous respectons le planning qui avait été fixé. Et nous avons validé par simulation l'ensemble des nouveaux concepts, tant sur le plan de la performance que sur celui de la compatibilité", déclarait il y a peu Bernard Guidon, l'un des responsables de l'informatique de HP Corp. "Il ne reste plus aujourd'hui que le risque de la mise en oeuvre, sur le plan financier et organisationnel", ajoute-t-il. Autant dire que la course contre la montre n'est pas terminée.
Un autre partenariat avec SCO et Novell
Les défis technologiques ne s'arrêtent pas là. En septembre, Hewlett-Packard dévoilait en effet l'autre volet de sa stratégie. Un partenariat, avec SCO et Novell, portant cette fois sur le développement de l'Unix 64bits qui tournera sur cette puce. Un partenariat en forme d'aveu des limites de l'actuel HP-UX dont une version 64bits doit pourtant sortir en septembre 1996. Sortie prévue pour le nouvel Unix: fin 1998. C'est-à-dire qu'il commencera sa carrière sur la dernière génération de la puce HP-PA (la HP 8000, qui sera sur la gamme HP dès avril prochain) pour être fin prêt à la sortie du processeur HP-Intel. Là aussi le constructeur californien a joué finement: fusionner les Unix de SCO et de Novell avec le sien donnera à ce nouveau venu un poids considérable sur le marché. Et, tandis que Hewlett-Packard se réservera le 64bits de haut de gamme (multiprocesseur, clusters...), SCO pourra bétonner le marché des applications d'entrée de gamme avec un produit pratiquement identique. Reste à transformer le rêve en réalité. Car, avec cette fusion, c'est bien à une tâche de titan que s'attaque le trio SCO, Novell, HP. Trois ans ne seront certainement pas de trop pour la mener à terme. Pour préparer l'arrivée de cette prochaine génération, Hewlett-Packard a commencé à se réorganiser. Depuis août, finie, la séparation de l'activité informatique en une division "micro" et une division "informatique d'entreprise"! Désormais, l'ensemble est placé sous la houlette d'un seul patron, Rick Belluzo. En revanche, c'est l'activité micro-informatique qui éclate en une entité professionnelle, sous la responsabilité de Jacques Clay, à Grenoble, et une entité grand public dirigée par Webb McKinney, en Californie. Dans l'immédiat, cette réorganisation pose plus de problèmes qu'elle n'en résout. Les serveurs micros sur puce Intel avec Windows NT sont en effet concurrents directs des serveurs Unix sur puce HP-PA, ce qui justifiait une séparation. En revanche, la fusion des équipes est d'une logique imparable dans la perspective de la nouvelle architecture, qui marquera la chute du mur technologique qui sépare depuis des lustres le monde de la micro Intel de celui des machines Risc.
La période de transition lui sera-t-elle fatale?
Fort de la compatibilité Intel, Hewlett-Packard va-t-il faire sauter la banque avec ce nouveau "banco" technologique? Ou bien la période de transition qui commence lui sera-t-elle fatale ? Brian Richardson, analyste spécialiste de HP au Meta Group à Stamford (Connecticut), pense que "le risque d'échec est très limité et que l'entreprise ne peut que tirer profit de ce choix stratégique."Mais il lève un autre lièvre: "Au-delà de cinq ans, analyse-t-il, on peut s'interroger sur le devenir de l'Unix de HP dans le haut de gamme sous la pression du successeur de Windows NT chez Microsoft." Il est vrai que, jusqu'à aujourd'hui, Hewlett-Packard avait soigneusement entouré WindowsNT d'un cordon sanitaire: il ne tournait que sur ses serveurs micros. Demain, hôte de même droit qu'Unix sur la puce Intel-HP, libre à lui de "contaminer" toute la gamme. D'autant que, à cette époque, Windows 9x et NT auront probablement convergé. IBM et Digital se sont déjà préparés à cette éventualité avec des PC fondés sur leur puce Risc qui supportent notamment NT. HP y arrive avec ses futurs PC haut de gamme basés sur le Pentium Pro, qui seront disponibles à la fin de l'année. En informatique, la roue tourne de plus en vite. Franck BARNU
Pourquoi Grenoble ?
Les CEC sont les circuits intégrés complexes qui complètent l'unité centrale. Il y a une gamme de tels circuits par type de machine, soit, au total, une vingtaine de circuits intégrés à développer pour l'ensemble des gammes HP. Deux centres aux Etats-Unis (Colorado et Californie) s'ajoutent à celui qui se met en place à Grenoble. "Aux Etats-Unis, il devient difficile de recruter des concepteurs très pointus de circuits intégrés", explique Christian Roy, responsable du futur centre de recherche- développement de Grenoble. Ainsi, pour concevoir ces CEC, l'entreprise californienne a choisi de puiser dans le vivier européen. Grenoble, qui a déjà la responsabilité mondiale des PC de bureau, était un site naturel. Dans un premier temps, seuls les CEC destinés aux futurs micro-ordinateurs seront conçus à Grenoble. C'est la tâche de la première fournée de 50ingénieurs que recrute actuellement HP. Mais, indique Christian Roy, "s'il s'avère que l'on peut trouver en Europe toutes les compétences dont on a besoin, ce centre pourra être étendu à la conception des CEC des machines de milieu ou de haut de gamme".
MICRO-INFORMATIQUE
DES PC POUR CONQUÉRIR LE GRAND PUBLIC ET LES PME
En réalisant une spectaculaire croissance sur le seul marché des grands comptes, le groupe est devenu le sixième fabricant mondial de PC. Il veut quadrupler sa production en deux ans.
Au printemps prochain, vous pourrez, comme le font déjà les consommateurs américains depuis la rentrée, acheter un Pavilion chez Hewlett-Packard. Un Pavilion, c'est-à-dire le micro-ordinateur de Hewlett-Packard destiné au marché grand public. Depuis septembre - bien en avance sur vos alter ego américains, qui devront patienter jusqu'à janvier-, vous pouvez trouver en Europe chez ce constructeur un PC conçu spécifiquement pour les besoins des PME. Dans l'affaire, ce n'est pas le décalage dans le temps entre la commercialisation sur les différents continents qui est important. "Le calendrier de commercialisation de ces nouveaux produits n'est qu'une question de maturité des marchés respectifs et de mise en place des réseaux de distribution", explique Jacques Clay, responsable mondial des PC d'entreprise, à Grenoble. Le vrai sujet d'étonnement est ailleurs. Dans le fait que Hewlett-Packard, avec 1,5million de micros vendus sur l'exercice 1995, se soit hissé au sixième rang mondial des fabricants de PC en étant exclusivement présent sur un seul créneau, celui des grands comptes. Autant dire qu'en attaquant aujourd'hui simultanément le marché grand public et celui des PME, ses ambitions sont immenses. "Nous produisons actuellement 1,5million de PC par an. D'ici à deux ans, il nous faudra produire ce volume de PC chaque trimestre pour rester en tête de la course. Très rapidement, il ne restera sur le marché que cinq ou six fabricants de PC, ceux qui sont capables de réaliser de la valeur ajoutée autour du processeur. Nous serons de ceux là", affirme-t-il. Avec la future puce Hewlett-Packard-Intel et les composants périphériques conçus à grenoble (voir article précédent), Hewlett-Packard possédera à l'évidence les moyens de ses ambitions. Actuellement, le constructeur, qui a bâti son succès en concevant ses propres cartes mères, est contraint de passer sous les fourches caudines d'Intel. Pour le Pavilion et pour les machines les plus évoluées à base de Pentium Pro, il se fournit en effet en cartes mères chez Intel. Question de rapidité dans le premier cas. Impossibilité de procéder autrement dans le second. Seul Intel conçoit les cartes basées sur le dernier-né de ses processeurs!
La volonté de renaissance
En micro-informatique, Hewlett-Packard revient de loin. Pionnier du micro dès la fin des années70, il a commencé par rater le coche de la "compatibilité IBM". Remettant l'ouvrage sur le métier au milieu des années 80, il n'atteignait en 1990 que le seizième rang mondial. C'est de Grenoble, avec Jacques Clay, qu'est née à cette époque la volonté de renaissance. D'où l'élection de la cité des Allobroges comme pôle mondial de la micro HP. La méthode Clay pour remettre à flot la micro-informatique illustre bien la "HP way". "Nous avons procédé en quatre temps. Primo, améliorer les ratios, c'est-à-dire couper systématiquement dans les dépenses; secundo, améliorer les process. Ces deux phases ont occupé trois ans, de 1990 à 1993. Nous sommes passés à la troisième phase en 1993-1994 et nous avons redéployé le chiffre d'affaires. Depuis cette année, nous nous attaquons à la phase la plus ambitieuse: devenir le moteur de toute l'industrie de la micro-informatique." Cette démarche s'est traduite dès 1990 par une sérieuse cure d'amaigrissement. Deux sites de production fermés en Californie et diminution de la taille de l'unité mexicaine. Surtout, Hewlett-Packard a progressivement abandonné toute activité de fabrication de cartes mères. Elle est désormais entièrement sous-traitée et l'entreprise ne se consacre plus qu'au seul assemblage. Tout semble indiquer qu'à terme l'assemblage lui-même sera sous-traité. Déjà, l'un des deux sites américains est confié à un sous-traitant, et - site pilote- c'est un distributeur qui assemble le PC en Grande-Bretagne. Cette orientation est tout à fait dans la logique de Jacques Clay et de Hewlett-Packard."Une entreprise n'a pas vocation à grandir démesurément, explique-t-il. Elle doit conserver une taille idéale. Pour cela, il lui faut se concentrer sur le coeur de son métier - en micro-informatique, il évolue perpétuellement- et sous-traiter, ou gérer, en partenariat tout le reste." C'est ainsi qu'à effectifs presque constants Hewlett-Packard a doublé son chiffre d'affaires en cinq ans. Jacques Clay et la micro-informatique sont à l'origine de deux grandes révolutions chez Hewlett-Packard. La première, "qui a été douloureuse", a été de faire accepter l'idée "qu'en micro-informatique, en matière de prix, il n'existe pas de prime à la marque". Message reçu: non content de s'aligner sur les prix du marché, Hewlett-Packard a entrepris dès 1992 une rageuse guerre des prix. "On l'attribue souvent à Compaq, car en 1992 nous n'étions pas très visibles. En réalité, Compaq n'a fait que suivre le mouvement que nous avions engagé." Depuis, l'entreprise poursuit avec entêtement dans cette voie. L'autre changement fondamental aura été, en 1992 également, le basculement total sur des forces de ventes indirectes.
Segmenter finement l'offre
Depuis deux ans, Hewlett-Packard récolte les fruits de sa politique de focalisation sur un seul marché (le plus important en volume): les grands comptes. Cela lui a permis de se concentrer sur des forces de ventes orientées vers les directions informatiques et les directions des achats. Et de segmenter finement son offre en fonction des besoins d'une cible bien identifiée. Aujourd'hui, plus question de ne posséder qu'une corde à son arc. "Il se vendra quelque 70millions de PC en 1998. Les PME et l'informatique domestique en représenteront le quart. Surtout, ces marchés croissent au rythme de 15% l'an pour le premier et 18% l'an pour le second, alors que celui des grandes et moyennes entreprises est sur une pente de 10% l'an", analyse Jacques Clay. On ne saurait mieux expliquer pourquoi Hewlett-Packard élargit aujourd'hui sa cible.
Avec la violente concurrence qui règne sur le marché grand public, la tâche promet d'être rude. C'est désormais à Webb McKinney, l'équivalent californien de Jacques Clay pour les PC domestiques, de mettre cette nouvelle génération de micros sur la pente du succès. F. BARNU
En Cinq sites de production
Les micro-ordinateurs sont assemblés sur cinq sites: Grenoble, Singapour, Guadalajara au Mexique, les deux unités nord-américaines (dans l'Alabama et l'Oregon). Avec la croissance de ses ventes, Hewlett-Packard ne compte pas en rester là. Jacques Clay indique que "l'assemblage final se fera sur autant de sites et dans autant de régions qu'il sera nécessaire". C'est ainsi qu'est prévu le démarrage d'unités d'asemblage au Brésil, en Chine et en Inde.
USINE NOUVELLE N°2523