Ineos prêt à engager des millions en Europe pour de l'acétate de vinyle
Il s’agit d’un projet de plusieurs millions d’euros. Le pétrochimiste britannique est prêt à reprendre la production d’acétate de vinyle monomère (VAM) en Europe et à investir massivement dans ce cadre. Sa filiale Ineos Oxide étudie la mise en service d’une unité d’une capacité de 300 000 tonnes par an, soit une envergure de taille mondiale. Trois options sont étudiées et le choix sera déterminé en fonction des résultats des études d’ingénierie en cours. Ineos pourrait construire cette unité sur ses sites intégrés de Cologne, en Allemagne, ou d’Anvers en Belgique. Le complexe de Saltend près de Hull, au Royaume-Uni, est également à l’étude. Il ne s’agirait pas dans ce cas d’une construction, mais d’une modernisation et refonte d’une unité car en 2013, Ineos avait justement fermé une unité de VAM sur ce complexe anglais, en raison d’une conjoncture alors difficile (CPH n°650). Les trois sites présélectionnés disposent d’infrastructures compétitives pour les apports en éthylène et en acide acétique, et seraient bien positionnés pour alimenter les clients de VAM, précise Ineos. En termes d’applications, le VAM s’adresse aux marchés des revêtements, des films de haute performance, des pare-brise et réservoirs automobiles, du polychlorure de vinyle (PVC), et des adhésifs. Citant des données d’IHS Markit, Chemical Week indique que l’Europe est un importateur net de VAM. Les volumes actuellement importés atteindraient 590 000 t/an et devraient atteindre 680 000 t/an d’ici à 2026. La croissance serait essentiellement due à la demande en Europe de l’Est, estimée à un taux annuel de 5 % pour les dix prochaines années, contre seulement 1 % en Europe du Nord-Ouest.