Il y a tout juste un an, en octobre?2014, le groupe Iliad voyait finalement l’américain T-Mobile lui échapper. Bien moins enclin habituellement à la croissance externe que son concurrent Altice, le groupe de Xavier Niel avait alors surpris en proposant à Deutsche Telekom, la maison mère du quatrième opérateur mobile des États-Unis, un montant de 15, puis de 18?milliards de dollars, avec l’aide de deux banques, pour prendre deux tiers du capital. Mais il a dû se résoudre à lâcher l’affaire face au refus de l’allemand et de sa filiale. Malgré cet échec – et malgré l’habituelle réserve d’Iliad à commenter une suite éventuelle à une telle opération –, le groupe n’aurait pas abandonné toute velléité de prise de position aux États-Unis, si l’on en croit certains observateurs. L’Amérique du Nord représente un paysage concurrentiel plus simple, à quatre opérateurs pour 310?millions d’habitants, et des perspectives de revenus intéressantes, même pour un opérateur au business model de Free. Absent des États-Unis en tant qu’opérateur, Iliad l’est aussi comme observateur. Il ne dispose ni de cellule de veille ni d’incubateur ou d’accélérateur. Reste que son fondateur, Xavier Niel, est un serial investisseur dans les start-up, au travers, notamment, du fonds d’investissement Kima Ventures, mais aussi en son nom propre. Et il est difficile de croire que sa connaissance du monde des start-up, américaines entre autres, ne bénéficie pas aussi à son entreprise.