"Il y a une vraie place pour l’industrialisation de la chimie verte en France", estime Magali Joëssel, directrice du fonds SPI de Bpifrance
Sur plus d’une quinzaine de participations prises par le fonds SPI de Bpifrance pour accompagner des phases d’industrialisation en France depuis 2015, près de la moitié concerne le secteur de la chimie verte. Pour L’Usine Nouvelle, Magali Joëssel, directrice du fonds, explique pourquoi ce secteur est prometteur en France, fort de perspectives de décarbonation et d’industrialisation.
L'Usine Nouvelle - Sur 16 participations du SPI, on en trouve pas moins de 7 dans la chimie verte. C’est un axe prioritaire?
Magali Joëssel - Cet engouement pour la chimie verte n’était pas prémédité. Mais ce secteur est apparu dans nos premiers dossiers, avec Evertree et Carbiolice, et a retenu notre attention. Nous avons creusé le sujet, analysé les filières, recherché les opportunités. Nous avions bien en tête le mouvement fin 2010 avec l’effondrement des prix du pétrole qui avait remis en question les projets de chimie verte. Nous ne voulions pas de modèle d’affaires fonctionnant sur des subventions publiques ni de modèles économiques qui reposeraient sur des premiums importants par rapport au prix du pétrole, car cela ne marche pas. On ne fonde pas un modèle économique pérenne de cette manière, il faut que l’entreprise fonctionne en économie de marché et sans premium.
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