Il n'y aura pas d'interdiction globale de Huawei en France mais...
La France n'empêchera pas le groupe chinois Huawei d'investir pour le développement de son réseau mobile de cinquième génération (5G) et ne compte pas prononcer d'interdiction globale à son encontre, a annoncé mardi 21 juillet le ministre de l'Economie. Pour autant, la partie n'est pas gagnée d'avance pour le géant chinois.
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21 juillet 2020
"Nous n'interdisons pas à Huawei d'investir sur la 5G", a mardi 21 juillet le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire sur franceinfo en excluant toute "discrimination à l'encontre de quelque opérateur que ce soit".
Mi-juillet, le Royaume-Uni a pour sa part décidé d'interdire au groupe chinois de participer au déploiement de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G)... suscitant la satisfaction du président américain Donald Trump, engagé dans une bataille économique et technologique avec la Chine.
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La France a-t-elle préféré éviter de se mettre à dos la Chine? Cette dernière envisagerait en effet de prendre des mesures de rétorsion, notamment à l’égard des équipementiers Nokia et Ericsson, si l'Union européenne suivait les États-Unis et la Grande-Bretagne dans leur décision de faire obstacle à Huawei dans la 5G, a rapporté lundi 20 juillet le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier.
Défendre les intérêts "stratégiques" et "de sécurité nationale"
La porte n'est pas ouverte en grand pour autant en France au géant chinois des télécoms. Le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), Guillaume Poupard, avait en effet prévenu lundi 6 juillet dans un entretien avec Les Échos : "Il n'y aura pas un bannissement total". Mais les opérateurs télécoms "qui n’utilisent pas Huawei, nous les incitons à ne pas y aller car c’est un peu le sens naturel des choses". Quant à "ceux qui l’utilisent déjà, nous délivrons des autorisations dont la durée varie entre trois et huit ans", a-t-il poursuivi.
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"Nous ne sommes pas dans du Huawei bashing, ni dans du racisme anti-chinois, s'était défendu Guillaume Poupard. Nous disons juste que le risque n’est pas le même avec des équipementiers européens, qu’avec des non-européens. Il ne faut pas se mentir."
Le 21 juillet, Bruno Le Maire est allé dans cette même voie. La France veillera à protéger ses intérêts "stratégiques" et "de sécurité nationale", a assuré le ministre.
avec Reuters (Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)
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