«Il faut maintenir la médiation du crédit» (Jean-François Roubaud, CGPME)
Demain, le Président de la République vient clôturer la séance plénière de Planète PME, comment interprétez-vous cette venue ?
Comme une reconnaissance de la CGPME et surtout c’est la troisième fois qu’il s’adresse à nous pour faire passer des messages (mais la première fois en tant que Président de la République). Nous aussi lui ferons passer nos demandes pour améliorer le sort des PME et, comme nous sommes une organisation responsable, consciente de la situation économique, nos mesures sont à faible coût pour le budget de l’Etat et elles ne perturbent pas l’économie du pays.
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Vous avez listé 10 propositions pour améliorer la compétitivité des PME. Lesquelles sont pour vous prioritaires ?
Elles le sont toutes, mais j’en retiendrai deux: la poursuite de l’action de la médiation du crédit et la transparence de la commission interbancaire. Il y a actuellement une forte pression des banques pour stopper le dispositif de la médiation au motif, selon elles, que les problèmes sont résolus. Hors, le problème de l’accès au crédit est toujours vivace, surtout pour les petites entreprises. Des entreprises qui ont souvent besoin de réponses rapides, un des engagements de la médiation, mais aussi d’être aidées pour monter leur dossier de financement et de prêt afin que les banquiers comprennent la demande. Mais sur ce point je suis assez confiant, lors d’une réunion sociale, le Président a évoqué la pérennisation de ce dispositif de la médiation du crédit. Sur le marché des commissions interbancaires, nous demandons plus de transparence sur les coûts afin que chacun puisse se mesurer.
Nous demandons aussi à ce que les commissions sur l’utilisation du terminal soient forfaitaires. Pour une banque que ce soit un ou mille euros, l’opération est au même coût. Mais il y a huit autres mesures qui sont tout aussi importantes, que ce soit sur le crédit impôt recherche, le tutorat des seniors en entreprise, l’apprentissage, l’export…J’ai bon espoir qu’au moins deux ou trois mesures soient retenues. Elles ne coûtent pas d’argent et si le Président les trouve censées il les retiendra.
Quel est l’intérêt de ce salon pour les chefs d’entreprise?
Les sortir de l’isolement dans lequel ils se trouvent trop souvent et les faire rencontrer d’autres dirigeants confrontés aux mêmes problèmes à travers 60 conférences. Nous voulons ce salon comme un lieu de convivialité et d’échanges, d’information et de réflexion pour aider à faire grandir les entreprises. Il est important pour eux de découvrir des aides qu’ils ne connaissent pas, les confronter à des financiers via des business dating, des assureurs.
Dans le climat d’austérité actuel, nous mettrons aussi l’accent, toujours au travers des conférences sur l’innovation, le développement durable ou les façons de répondre à un marché et la formation. Nous avons mesuré à notre niveau l’isolement des chefs d’entreprises en envoyant 70 personnes à leur rencontre en régions afin d’échanger des informations. Le retour des ces 70 personnes était unanime sur l’accueil reçu et le contentement à ce que l’on vienne les voir. Le chef d’entreprise est trop souvent isolé, en région ou à Paris.
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