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Tout au long de l'été, la rédaction d'Industrie & Technologies vous propose de découvrir les projets des huit équipes françaises qui participent à la compétition de biologie de synthèse iGem 2015, dont la grande finale se déroulera en septembre à Boston. Découvrez aujourd'hui le projet de "biosafety" de l'équipe Paris-Saclay.
Lancé par le MIT en 2004, le concours annuel iGem dédié aux étudiants vise à promouvoir la recherche en biologie synthétique, qui consiste à concevoir des organismes vivants avec des caractéristiques indédites. Chaque année, les équipes participantes reçoivent au mois de mai le même kit de biobricks (sortes de briques de Lego vivantes). Les candidats ont ensuite tout l’été pour plancher sur leur projet. Ils devront, à la fin du mois d’août, envoyer leurs résultats et leur construction aux organisateurs du concours puis mettre à jour leur Wiki (cahier de laboratoire 2.0) avant la mi-septembre. Les 281 équipes participantes se rejoindront ensuite à Boston le 24 septembre prochain pour la grande finale, baptisée Giant Jamboree.
Faire en sorte que les bactéries meurent si elles sortent du laboratoire
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Parmi les 8 équipes françaises finalistes, l’équipe Paris Saclay dont c’est la quatrième participation veut se distinguer grâce à un projet de "biosafety". « La biosafety est un domaine dont le but est de prévenir une dissémination, accidentelle ou non, d'organismes. Le projet de l’équipe a pour fin d'obtenir des bactéries ne pouvant survivre que dans une gamme restreinte de température, » détaille Johan Bourdarias, étudiant de l’équipe Paris-Saclay. Pour cela, les 10 étudiants de l'équipe issus des domaines aussi variés que la biologie, l’informatique, ou encore la chimie travailleront, comme beaucoup d’équipes, sur la bactérie E.coli. « Nous avons observé que c’était un aspect que les autres équipes laissait de côté. Or les bactéries, en particulier E.coli, ne meurent pas si facilement une fois sorties d’un laboratoire. Nous avons donc travaillé à ce que les bactéries utilisées dans les laboratoires ne puissent se disséminer dans l’environnement. Ce sont des OGM (organismes génétiquement modifiés) dont nous ne connaissons pas les conséquences sur l’environnement. »
Pour cela, les étudiants veulent donner une double protection contre la dissémination d’E.Coli. Ils modifient tout d’abord les chromosomes pour faire en sorte qu’elle ne puisse survivre que entre des températures de 37°C –la température idéale pour E.coli, une bactérie intestinale – et 40°C. En outre, les étudiants veulent utiliser un procédé mécanique qui consiste à emprisonner les bactéries dans une matrice de verre. « Ce procédé est un procédé de fabrication de verre à basse température. Les bactéries sont placées dans des billes d’alginates (des polysaccharides utilisés comme épaississants, gélifiants, émulsifiants ou encore stabilisants dans l’industrie agroalimentaire) qui sont immobilisés dans du silice. Le verre laisse circuler les nutriments, ou autres composés, mais ne permet pas la circulation des bactéries. Le système peut être utilisé par exemple pour des applications de dépollution. »
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