Hypnotiques, ces sculptures cinétiques vous étonneront
Mettre la matière au service de notre imaginaire : c'est l'approche retenue par certains artistes, qui s'appuient sur des outils technologiques pour donner corps à leurs créations. Chaque semaine, nous vous présentons ces mécaniciens qui jouent avec les rouages... de notre esprit. Découvrez aujourd'hui les sculptures cinétiques de l'artiste néerlandaise Jennifer Townley, qui tourbillonnent à l’infini.
Un moteur, des courroies et 65 plaques de bois. Laissez-vous hypnotiser, dans la vidéo ci-dessous, par Asinas, la dernière œuvre de Jennifer Townley. Le travail de cette artiste néerlandaise issue de la Royal Academy of Art à Den Haag, aux Pays-Bas s'inscrit dans le mouvement de l’art cinétique, nommé ainsi à partir de 1960, mais qui avait fait l'objet d'expérimentations variées au cours des décennies précédentes.
Asinas - Jennifer Townley - 2015 from Jennifer Townley on Vimeo.
L’artiste prolonge ainsi son œuvre Bussola, inspirée d’un travail de Léonard de Vinci datant de 1514. Jennifer Townley raconte vouloir que le temps s’arrête pour l’observateur. Et c’est bien l’effet que cela donne.
Vu à l’arrêt de face on croirait voir une double hélice, telle l’habituelle représentation de l’ADN. Mais dès que se mettent en marche les deux hélices composées d’éléments en bois qui dessinent un Z à 90°C, une bouche semble apparaître. Avec la rotation des courroies, elle se plisse, se ferme et absorbe le regard encore et encore. Une bouche humaine ou animale. On y décernerait les phalènes de baleines qui s’agitent dans l’eau. Le mécanisme faussement perpétuel crée un étonnant ballet marin...
Jennifer Townley expose du 15 au 25 octobre au Studio Frank van Zwicht, à Diependeim, aux Pays-Bas.
Bussola - Jennifer Townley - 2014 from Jennifer Townley on Vimeo.