Huile de palme chez Total à la Mède, créer des circuits courts de carburant... Ce qu'il faut retenir du rapport parlementaire sur les agrocarburants
Constituée fin 2018 suite à la polémique sur l’importation de l’huile de palme par la bioraffinerie Total de la Mède, la mission d’information parlementaire a rendu ses conclusions ce 22 janvier. Ses rapporteurs veulent développer les filières de production de biocarburants Made in France, au plus près de la consommation… sans importation d’huile de palme ou de soja.
Créer de "circuits courts de carburants", comme il en existe pour l’alimentation, pour que les carburants soient produits avec des matières premières locales, là où ils sont utilisés. C’est l’ambition – de bon sens - portée par la mission d’information parlementaire sur les agrocarburants, qui a remis son rapport ce 22 janvier à la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Un rapport sénatorial du même type sera dévoilé le 31 janvier.
Cette mission d’information avait été réclamée à l’été 2018 suite à la polémique liée à importation d’huile de palme par la bioraffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône). L’usine doit faire venir 300 000 tonnes d’huile de palme chaque année pour y produire du biodiesel. Un an de travail et d’auditions n’ont pas vraiment convaincu les membres de la mission d’information du bien-fondé de ce projet. Il "serait susceptible d’aggraver la concurrence avec les usines de production de biocarburant existantes", rappellent-ils. Pas question d’autoriser cette huile de palme, ou ses résidus, à bénéficier d’un avantage fiscal comme le réclame Total, tranchent les élus.
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