PARIS (Reuters) - François Hollande a évoqué lundi une "éventuelle vulnérabilité" de la dette française sur les marchés financiers, lors de son discours d'ouverture de la conférence sociale.
Le président a estimé que la France ne pouvait prendre le risque de consacrer quelque 50 milliards d'euros chaque année au paiement des intérêts de la dette, sachant que ces derniers peuvent devenir plus onéreux.
"Nous devons retrouver de la souveraineté, de l'indépendance par rapport aux marchés", a-t-il dit, en soulignant le risque de "devoir lever des fonds qui peuvent à tout moment être rendus plus onéreux par une éventuelle vulnérabilité de notre dette souveraine sur les marchés".
Au premier semestre, la France s'est financée au taux moyen de 2,14%, selon l'Agence France Trésor, qui gère la dette de la France. Si ce niveau se prolonge jusqu'à la fin de l'année, il s'agira d'un taux historiquement bas, le précédent record remontant à 2010 (2,53%).
La dette publique de la France a augmenté de 72,4 milliards d'euros au premier trimestre pour atteindre 1.789,4 milliards fin mars, soit 89,3% du PIB. Ce ratio s'approche ainsi de la barre des 90%, niveau qui correspond à celui à partir duquel des études statistiques montrent que le poids de la dette freine la croissance économique.
Le gouvernement, qui a présenté son projet de budget rectificatif pour 2012 la semaine dernière, prévoit que le ratio de dette augmentera pour atteindre 90,6% fin 2013, avant de reculer jusqu'à 82,4% fin 2017, date à laquelle il promet de rétablir l'équilibre des comptes publics pour la première fois depuis 1974.
Julien Ponthus et Elizabeth Pineau, avec Jean-Baptiste Vey, édité par Patrick Vignal
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