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"Holà !" : premier envoi de message par télépathie réussi !
"Holà !" : premier envoi de message par télépathie réussi !
Les mots « Hola » et « Ciao » ont été transmis pour la première fois par « télépathie » entre plusieurs personnes séparées par près de 8 000 kilomètres, entre l'Inde et la France. Pour cette expérience, révélée dans la revue américaine PLOS one, une personne portait des électrodes sur la tête permettant d’enregistrer son électro-encéphalogramme. Son activité cérébrale a ensuite été convertie en code binaire, puis transmise via Internet à un autre ordinateur qui l’a retransmise sous forme d’impulsions magnétiques au cerveau de trois autres personnes situées à Strasbourg.
Mis à jour
17 septembre 2014
« Jusqu'à présent, la communication entre l'esprit et le cerveau de personnes différentes était réalisée mais aussi contrainte par les outils sensoriels et les mouvements de notre corps. Toutefois, une nouvelle ère devient possible dans laquelle les cerveaux pourront dialoguer de manière plus directe », expliquent les chercheurs dans l’article de PLOS One. Si la télépathie se résume à une communication directe entre deux cerveaux, alors on peut dire que c’est bien la première communication télépathique au monde que vient de rendre possible l’équipe composée de chercheurs de l’Université de Barcelone, de l’entreprise française Axilum Robotics et de l’Ecole médicale de Harvard. De nombreux appareils intermédiaires ont toutefois été nécessaires pour rendre l’expérience possible. Quatre personnes ont participé à l’expérience, l’une des quatre émettant le message depuis un laboratoire de la ville de Thiruvanathapuram au sud de l’Inde et les trois autres le recevant à Strasbourg en Alsace.
Un casque à électrodes pour « capter » la pensée du premier sujet
L’équipe de chercheurs a eu recours aux techniques dites de BCI (Brain Computer Interface). Le premier sujet, en Inde, porte un casque équipé d’électrodes qui permettent de faire son électro-encéphalogramme (EEG). Les électrodes captent les ondes électromagnétiques naturellement émises par les réseaux de neurones impliqués lors d’une activité cérébrale. Il devient alors possible de faire correspondre un profil d’onde avec une action précise (avancer, sauter, saluer, etc.), une image (chien, voiture, etc.) ou encore une sensation (chaud, froid, etc.).
Pour leur expérience, les chercheurs ont d’abord demandé à l’émetteur de penser soit "bouger les mains", soit "bouger les pieds". L’ordre a été ensuite encodé sous la forme d’un signal binaire et envoyé via Internet à Strasbourg. Jusqu’ici, rien de nouveau. Depuis plusieurs années déjà, il est possible grâce à ces techniques de commander via la pensée un robot ou une chaise roulante. Le plus difficile restait cependant à faire en fin de chaîne : faire décoder le signal par le deuxième sujet.
Près de 8 000 km séparaient les sujets de l'expérience
Des impulsions magnétiques pour retransmettre le signal
Pour retransmettre le signal, les chercheurs ont utilisé une technique appelée Stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Le dispositif envoie une série d’impulsions magnétiques dans le cerveau receveur, de manière à en modifier l’activité. Les chercheurs ont orienté les stimulations cérébrales de manière à ce qu’elles produisent dans le cerveau du receveur l’illusion d’une tâche de lumière. C’est ce qu’on appelle un "phosphène", comme après avoir fixé trop longtemps une ampoule. A la pensée "j’ai bougé les mains" était associée une stimulation produisant un phosphène et à la pensée "j’ai bougé les pieds", une stimulation ne produisant pas de phosphène. Les chercheurs ont ensuite procédé de la même manière pour transmettre les mots "Ciao" et "Hola", en se basant sur le code morse, où les "ti" et les "ta" (les points et les traits) correspondaient à la présence ou à l’absence du phosphène lors de l’impulsion magnétique.
Une expérience similaire a ensuite été reproduite entre des personnes situées en France et en Espagne, avec un pourcentage d’erreurs dans la communication de 15 %.
L'expérience s'est appuyée sur le phénomène du phosphène pour permettre la communication
Des recherches qui commencent dès les années 1960
Les recherches pionnières dans les années 1960 utilisant des méthodes non-invasives avaient déjà montré qu’il était possible de contrôler le rythme de synchronisation des ondes alpha, émanant du cerveau, pour envoyer des messages basés sur le morse. Depuis 15 ans, les technologies permettant la transmission d’informations de l’ordinateur au cerveau se sont considérablement développées, si bien que les interfaces existant aujourd’hui ouvrent le champ à de multiples applications inédites. En avril, des chercheurs de l’Université d’Harvard avaient ainsi annoncé avoir réussi à connecter le cerveau d’un humain à celui d’un rat, par l’intermédiaire de deux interfaces cerveau-machine. L’opération avait déjà été réalisée auparavant entre deux rats, mais elle reposait sur une méthode invasive : elle avait nécessité une intervention chirurgicale pour implanter les électrodes dans le cerveau. Cette fois-ci, en avril, le volontaire humain portait un casque à électrodes qui capte la consigne cérébrale et l’envoie à l’appareil relié au rat endormi. Il était ainsi capable de commander, à distance, à l’animal de bouger sa queue !
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