"Herta n’est pas à vendre", affirme son PDG
La marque de jambon et produits de snacking du groupe Nestlé a investi 50 millions d’euros dans son usine du Nord ces quatre dernières années pour accroitre et moderniser ses capacités. Bien qu’essentiellement présente en France, Herta n’a pas vocation à sortir du giron du géant suisse, affirment ses dirigeants.
Herta va rester dans la galaxie du groupe Nestlé et il n’y a pas de raison que cela change à court terme. C’est en substance ce qu’affirme Arnaud de Belloy, le nouveau PDG d’Herta, arrivé aux commandes depuis le mois de mai. "Herta ne sera pas vendu. J’en ai eu l’assurance en interne. la marque est rentable et très bien positionnée", a-t-il insisté, démentant les rumeurs de cession de la marque, depuis les déclarations récentes de plusieurs dirigeants du groupe Nestlé, visant à revoir le portefeuille de marques en France. Pour lui, la meilleure preuve repose sur les investissements industriels importants que le groupe a réalisés récemment en France.
Nouvelles technologies de cuisson et tranchage
Le fabricant de jambons cuits et produits de snacking a investi 50 millions d’euros ces quatre dernières années dans son usine de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), qui emploie près de 950 personnes. Entre 2012 et 2013, ce sont 22 millions d’euros qui ont permis d’accroitre les capacités de l’unité de fabrication de jambon cuit. Le site qui totalise 60 000 m2 de bâtiments a vu la construction d’une extension de 6 000 m2, inaugurée en juin 2013. Les technologies employées ont également été modernisées.
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"Nous sommes passés d’une technologie de cuisson dynamique à une technologie dite statique, en bains d’eau chaude, qui offre une cuisson plus homogène", a expliqué Philippe Garranchon, le directeur industriel de Herta France, à la tête de deux usines, Saint-Pol-sur-Ternoise et Illkirch (Bas-Rhin). La nouvelle installation a permis d’augmenter les capacités de la ligne de 60 à 100 tonnes de jambon par jour. "Nous avons réorganisé l’unité pour les vingt prochaines années. La ligne pourra aller demain jusqu’à 150 tonnes par jour", a souligné Emmanuel Sénéchal, le directeur du site.
Réduire les émissions de CO2
L’usine a également réalisé un gros travail sur la réduction de ses déchets. Une trancheuse numérique a été installée pour scanner les "pains de jambon" et obtenir une coupe beaucoup plus régulière. "La taille des pains de jambon a été multiplié par deux, ce qui nous a permis de réduire la perte de matière lors de l’étalonnage de chaque pain. Au total, nous avons réduit de 10 % nos pertes de matières grâce à cette installation", se félicite Emmanuel Sénéchal.
En matière d’énergie, Herta a installé une chaudière biomasse en 2012, alimentée par des bois issus de forêts durables environnantes, ce qui lui a permis de faire baisser des émissions de CO2 de plus 70 % par an, de 7 600 tonnes à 1 600 tonnes.
Le chiffre d’affaires d’Herta en France s'est élevé à 660 millions d’euros en 2012, dont deux tiers dans le secteur de la charcuterie. Il devrait baisser de 1,5 % en 2013, compte-tenu de la perte de certaines références chez des distributeurs.
Adrien Cahuzac
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