Hausse des actions sur fond de baisse de l'euro et du pétrole
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\ 17h54
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PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse mardi, les nouveaux records inscrits à Wall Street leur ayant permis d'amplifier leur progression en fin de séance tandis que l'euro cédait du terrain face au dollar.
À Paris, le CAC 40 a fini sur une progression de 0,57% (30,39 points) à 5.390,48 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 1,04% et à Francfort, le Dax a avancé de 0,46%.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,55%, le FTSEurofirst 300 0,63% et le Stoxx 600 0,56%, effaçant la totalité de ses pertes de la veille.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones gagnant 0,41% et le S&P 500 0,39%, l'un comme l'autre évoluant à des niveaux record.
Le marché américain profite entre autres du chiffre nettement supérieur aux attentes de l'indice de confiance du consommateur américain, au plus haut depuis novembre 2000.
L'audition par la commission bancaire du Sénat américain de Jerome Powell, choisi par Donald Trump pour succéder à Janet Yellen à la présidence de la Réserve fédérale, soutient également la tendance.
Jerome Powell a, comme attendu, dit vouloir poursuivre la remontée progressive des taux d'intérêt, réduire le bilan de la banque centrale et assouplir la réglementation financière et il a affiché sa confiance dans la solidité du secteur bancaire, ce qui bénéficie aux valeurs du secteur: l'indice S&P des financières prend près de 1%.
Sur le marché des changes, le dollar s'apprécie de 0,23% face à un panier de devises de référence, une hausse qui s'est amplifiée après l'indice de confiance du consommateur. L'euro poursuit son repli, sous 1,1880 dollar.
Sur le marché des Treasuries, l'écart entre rendements courts et longs se creuse de nouveau après avoir atteint son plus bas niveau depuis dix ans.
En Europe, si le rendement allemand est légèrement remonté, ceux des emprunts d'Etat des pays dits "périphériques" de la zone euro sont repartis à la baisse avec les signes de diminution du risque politique, en Allemagne d'une part avec le regain d'espoir d'une "grande coalition", et en Irlande après la démission de la vice-Première ministre, qui devrait permettre d'éviter la chute du gouvernement et de nouvelles élections.
BOND D'OCADO, SHELL EN FORME, FORTUNES DIVERSES POUR LES BANQUES
Aux valeurs en Europe, le distributeur en ligne britannique Ocado se classe de très loin en tête des plus fortes hausses du Stoxx 600 avec un bond de 20,84%, le marché saluant l'accord conclu avec le français Casino. Ce dernier a pris 2,33%.
Les spécialistes de l'énergie éolienne Siemens Gamesa et Vestas ont pris respectivement 9,9% et 8,73%, en profitant de l'annonce de nouveaux contrats et d'informations de presse sur une prochaine relance d'importants appels d'offres en Inde après des mois de suspension.
Royal Dutch Shell a gagné 4% après l'annonce du retour à une politique de dividendes plus généreuse et le relèvement des prévisions de flux de trésorerie, après trois d'austérité financière due à la chute du prix du baril.
Parmi les plus fortes hausses du CAC, TechnipFMC (+2,94%) a profité de l'annonce, lors d'une réunion d'analystes, du relèvement de son objectif de synergies.
Dans le secteur bancaire, Société générale (+0,30%) n'a guère bénéficié de la présentation de son plan stratégique, le titre restant pénalisé par les risques liés aux litiges en cours.
A Londres, le rapport de stabilité financière publié en début de journée par la Banque d'Angleterre a affecté diversement les principales banques du Royaume-Uni, même si la BoE n'exige aucun renforcement des fonds propres dans l'immédiat : HSBC a gagné 1,32% mais Lloyds Banking Group a cédé 1,01%.
A la baisse, Altice a encore perdu 3,27% et touché en séance, à 7,111 euros, son plus bas niveau depuis mars 2014. Barclays a abaissé son objectif de cours sur le titre à 9,0 euros avec une opinion à "pondération en ligne".
Sur le marché pétrolier, les cours du brut restent orientés à la baisse à moins de 48 heures de la réunion de Vienne entre les Etats membres de l'Opep et d'autres grands producteurs, l'issue des discussions sur l'encadrement de la production semblant désormais plus incertaine qu'estimé auparavant.
(Edité par Wilfrid Exbrayat)