GSK consacre 26 millions d’euros à la production de seringues en France
Même s’il ne devrait toujours pas renouer avec la croissance cette année en France, le groupe pharmaceutique anglais y poursuit ses investissements. Dernier en date : son site de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime).
Trois ans après avoir inauguré une nouvelle ligne de remplissage de seringues sur son site de Notre-Dame-de-Bondeville (Seine-Maritime), GlaxoSmithKline (GSK) réitère. Lors d’un rendez-vous avec la presse ce mardi 4 septembre 2012, le groupe pharmaceutique anglais a confié y avoir investi 26 millions d’euros, pour se doter d’une ligne de remplissage de seringues prêtes à l’emploi.
Ce site, qui comptait 650 salariés en 2009, est spécialisé dans la production de médicaments sous formes injectables stériles. Avec ces nouvelles capacités, il pourra contribuer à la fabrication de certains vaccins du groupe. Car "le goulot d’étranglement des vaccins réside souvent dans la capacité de remplissage des seringues stériles", explique Hervé Gisserot, PDG de GSK France.
VOS INDICES
source
212 -3.2
Décembre 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
97.3 +0.41
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
178 -1.93
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
4,6 millions supplémentaires pour le site de Mayenne
Le laboratoire prévoit aussi d’injecter 4,6 millions d’euros en 2012 dans une nouvelle ligne de production (opérationnelle en 2014) sur son site de production de Mayenne, spécialisé dans l’antibiothérapie. Après avoir investi l’année dernière 65 millions d’euros dans la modernisation des outils de ses quatre usines. Pourtant, le laboratoire continue de traverser une passe inconfortable dans l’Hexagone.
Chute des brevets protégeant ses principaux médicaments, recherche en panne : "GSK a connu durant six ou sept ans une baisse de son chiffre d’affaires, reconnait Hervé Gisserot, interrogé par l’Usine Nouvelle. Mais le fonctionnement de notre R&D a été repensé en 2001-2002. Nous espérions pouvoir renouer avec une modeste croissance cette année, mais ce ne sera probablement pas le cas, même si nous n’en sommes pas loin."
Les mesures du précédent gouvernement pèsent lourd
En France, le chiffre d’affaires devrait donc rester proche du milliard d’euros pour les médicaments de prescription, et 180 millions d’euros en santé grand public. La raison selon GSK ? Le milliard d’euros de revenus qui devrait être perdu cette année par l’industrie pharmaceutique française, suite aux mesures de contrôle des prix prises par le gouvernement Fillon l’année dernière. Auquel s’ajoute 500 millions d’euros de nouvelles taxes. La taxe pour financer la formation continue des médecins devrait notamment impacter GSK à hauteur de 5 à 6 millions d’euros.
Autre difficulté, GSK attend toujours que les autorités de régulation françaises fixent un prix pour quatre de ses médicaments (dans l’épilepsie, le cancer du sein, l’hypertrophie de la prostate et l’ostéoporose)… alors qu’ils sont disponibles dans les autres pays européens depuis plusieurs mois, affirme Hervé Gisserot.
Le PDG de GSK France se dit plutôt confiant pour qu’ils soient tous lancés d’ici début 2013. Le dirigeant pour la France pense déjà au futur : "Nous avons 19 médicaments à lancer dans les quatre prochaines années. Ce n’est jamais arrivé dans l’histoire de notre entreprise et, à notre connaissance, de notre secteur", estime-t-il.
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