Les industriels des 1018 sites soumis à quotas de CO2 préfèrent-ils une taxe carbone, ou bien l’achat de 10% de leurs quotas (pour l’instant gratuits) à compter de 2008 ? Cette proposition a été soumise aux représentants de 5 grands groupes industriels et énergétiques (ArcelorMittal, Rhodia, EDF, Lafarge et GDF-Suez) au cours d’une table ronde au Sénat, jeudi 17 février, organisée par les sénateurs Jean Arthuis (UMP, Mayenne), Fabienne Keller (UMP, Bas-Rhin) et Philippe Marini (UMP, Oise).
A la question de Fabienne Keller «Voulez-vous une taxe ou des enchères?», Hervé Bourrier, directeur général d’ArcelorMittal France, a déclaré ne vouloir «ni l’un ni l’autre», indique le Journal de l’environnement (JDLE), qui rappelle que chimiquement, l’élaboration de l’acier nécessite de dégager des atomes de carbone : 95% des émissions du groupe sont difficilement réductibles. Reste que les industriels allemands achètent déjà 10% de leurs quotas, sans qu’ArcelorMittal ne quitte pour autant l’Allemagne. C’est ce qu’a rétorqué « en substance » le sénateur Philippe Marini, souligne le JDLE. D’autant qu’avec la baisse de la demande mondiale en contexte de crise, le géant de la sidérurgie a reçu en 2008 quelque 32% de quotas de trop, soit une manne estimée par la presse britannique à un milliard d’euros.
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