Greenpeace dénonce l’insécurité des centrales nucléaires avec un drone-Superman et un avion télécommandé
Greenpeace a réalisé une nouvelle action avec l'ambition de démontrer l'insécurité des sites nucléaires en France, le 3 juillet au matin. EDF réplique que le survol n'a pas constitué de menace et qu'il entend porter plainte.
Mis à jour
03 juillet 2018
Greenpeace a fait une nouvelle campagne de sensibilisation à la sécurité des sites nucléaires. Mardi 3 juillet, un drone, habillé comme Superman et un avion télécommandé ont "survolé la centrale nucléaire du Bugey (Ain), à une trentaine de kilomètre de Lyon, avant de venir s’écraser contre le mur de la piscine d’entreposage de combustible usé, accolée au réacteur 2", explique l’ONG dans un communiqué.
Les deux vols ont été effectués à différents moments de la journée, sans qu'il n'y ait de réaction "ni de la part de la protection du site d’EDF ni de la part de la protection aérienne", assure Greenpeace. Les appareils étaient pilotés par des militants et ont été volontairement crashé contre "le bâtiment le plus chargé en radioactivité de la centrale", avec l'intention de démontrer "l’extrême vulnérabilité des installations nucléaires d’EDF".
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Greenpeace a réalisé cette action quelques jours avant la publication de la Commission d’enquête parlementaire sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. Elle dit placer "beaucoup d’espoir" dans ce rapport.
[ALERTE] Superman survole la centrale nucléaire du Bugey, à une trentaine de km de Lyon, et s’écrase volontairement contre un bâtiment lourdement chargé de radioactivité #SuperRadioactif pic.twitter.com/hOpQtLOdg8
— Greenpeace France (@greenpeacefr) 3 juillet 2018
EDF a réagi en indiquant que les équipes de sécurité ont détecté deux drones à 6h27 du matin. Contacté par L'Usine Nouvelle, un porte-parole d'EDF "ne peut pas confirmer les images de Greenpeace" et précise qu'un seul drone a été réceptionné au sol "certainement" après qu'il ait heurté le réacteur. Il est désormais entre les mains de la gendarmerie. Selon l'ONG les "débris" de l'avion ont aussi été récoltés au pied du mur de la piscine d'entreposage de combustible usé.
L'entreprise insiste sur le fait que ce survol "n'a pas constitué une menace car les bâtiments sont conventionnés pour être résistants aux chocs naturels ou accidentels, type accident d'avion", ajoute le porte-parole. Il indique aussi que le survol d'une installation nucléaire constitue une infraction et qu'EDF va déposer une plainte.
EDF condamne le survol par drones de la centrale de #EDFBugey. Cette infraction au code de la défense donnera lieu au dépôt d'une plainte.
— EDF Bugey (@EDFBugey) 3 juillet 2018
Nos bâtiments combustibles sont dimensionnés contre les agressions externes. Le survol de drone n’est pas une menace vis-à-vis de la #sûreté
Ce n'est pas la première campagne de Greenpeace
Plusieurs campagnes de la sorte ont déjà été organisées par l’ONG. En octobre 2017, Greenpeace s’était introduit sur le site de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) et y avait tiré des feux d’artifice. L’ONG voulait démontrer l’accessibilité de ces sites, qui pourraient être une cible terroriste.
Un mois après, le 28 novembre 2017, l’organisation avait réalisé une action similaire sur le site de Cruas-Meysse (Ardèche). Les deux actions ont été saisies par la justice. Il y a seulement cinq jours, sont tombées les conclusions du procès qui condamne les 22 militants infiltrés à Cruas-Meysse. L’association a notamment eu une amende de 25 000 euros et les militants ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis.
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