Google et Microsoft à la chasse au Yahoo!
Contrairement aux premières rumeurs, qui prêtaient à Microsoft et Google l'intention de racheter Yahoo!, aucun des deux géants ne semble vouloir avaler leur ancien rival en un seul morceau.
Selon les observateurs du marché, les deux grands préfèreraient investir dans le portail, tout de même valorisé à 18 milliards de dollars pour 4, 5 milliards de dollars de chiffre d'affaires, par l'intermédiaire de fonds. Selon la rumeur, Microsoft pourrait ainsi apporter plusieurs milliards de dollars de soutien au rachat par le fonds privé Silver Lake et le fonds de pension canadien CPPIB. Google serait un peu moins avancé dans ses discussions, même si il a déjà contacté plusieurs autres sociétés d'investissement.
Mais pourquoi ces deux-là auraient-ils besoin de mettre leur argent dans ce qui est en passe de devenir une vieille gloire du Web ? D'abord, parce qu'ils ont tout intérêt à voir Yahoo! perdurer, malgré ses difficultés actuelles.
A commencer par Microsoft. Le moteur de recherche de Yahoo! cache en effet en réalité… son propre moteur, Bing. La firme de Redmond bénéficie ainsi d'une part des revenus publicitaires attachés aux quelque 700 millions de visiteurs uniques mensuels du portail.
Inutile de préciser que si Google s'emparait de Yahoo!, ce système aurait peu de chances de perdurer. Et qu'il a lui aussi tout intérêt à s'impliquer. Un nouvel épisode de la guerre des clans que le Web nous réserve depuis quelques mois.
Par ailleurs, malgré ses difficultés actuelles, Yahoo! et ses 13 000 salariés, dispose de quelques autres atouts. Comme son site d'échange de photos Flickr! ou sa messagerie instantanée Yahoo Messenger. Et son vrai trésor réside dans son portail d'accueil, qui agrège de nombreuses informations. Il a encore accueilli plus de 81 millions de visiteurs uniques au mois d'aout…
Microsoft et Google pourraient aussi avoir envie de profiter des parts de Yahoo! dans Alibaba (40% valorisées à 9,4 milliards de dollars), leader du e-commerce en Chine Mais aussi dans Yahoo ! Japon, qui n'appartient pas à Yahoo! mais dans lequel il dispose de 35% de parts (valorisées à 8 milliards de dollars).
Alibaba aurait aussi exprimé son intérêt à reprendre son actionnaire. Mais il semble que la perspective d'une enquête comme le gouvernement américain sait les mener sur les sociétés chinoises, qui tentent d'investir aux USA, ait quelque peu refroidi ses ardeurs…
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