Goldman Sachs réduit ses activités dans les matières premières
Après JPMorgan ou Deutsche Bank, Goldman Sachs réduit ses activités dans les matières premières en soldant son aventure dans la production de celles-ci.
Goldman Sachs ne produira plus de matières premières pour son propre compte. La banque américaine a vendu pour 10 millions de dollars la compagnie minière colombienne Colombia Natural Resources, dans laquelle elle avait pourtant investi 600 millions de dollars entre 2010 et 2012, à l'américain Murray Energy.
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Goldman Sachs met ainsi fin à une aventure démarrée en 1981, et dont elle s’est progressivement retirée au cours des trois dernières années avec la vente d’activités liées à l’énergie (Cogentrix Energy LLC, cédée en 2012) et au stockage de métaux (Metro International Trade Service LLC, cédée en 2014).
"Comme l'industrie du charbon aux États-Unis fait l’objet d’attaques régulières de la part de l’administration Obama en vue de son arrêt, nous devons regarder vers les marchés internationaux pour assurer notre survie", a expliqué le président et CEO de Murray Energy, Robert Murray, pour justifier cette acquisition malgré la chute des cours de nombreuses matières premières, à l’instar du minerai de fer qui a perdu 70% de sa valeur depuis son plus haut atteint en février 2011. Le point bas atteint en juillet dernier par l’indice des commodités de Bloomberg depuis 2002 n’a pas non plus découragé le manager qui met la main sur deux opérations minières, trois mines inexploitées, 184 millions de tonnes de réserves de charbon ou encore des capacités ferroviaires de transport. "Il serait dangereux de considérer que nous avons touché un point bas", estimait pourtant fin juillet Nic Brown, responsable de la stratégie sur les matières premières de Natixis, auprès de l’agence Reuters.
De précédents retraits
Goldman Sachs, qui poursuivra son activité de courtage de matières premières, n’est pas la première banque à réduire la voilure dans le secteur. Soumises à une pression de plus en plus forte de la part des régulateurs (le Sénat américain a ainsi pointé du doigt, l’an dernier, les avantages tirés par Goldman Sachs et Morgan Stanley en termes d’informations du fait de la possession d’entrepôts de métaux) ainsi qu’à la volatilité des cours, nombreuses sont les banques à rationaliser leur portefeuille d’activités.
En 2014, JP Morgan a ainsi cédé son activité Matières premières au négociant suisse Mercuria, tandis que la banque d’affaires Morgan Stanley s’était engagée dans ce mouvement en 2013 en arrêtant certaines activités de trading. La même année, la banque allemande Deutsche Bank avait elle aussi renoncé au trading sur la plupart des matières premières.
Franck Stassi
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